Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Guerre commerciale : inquiétudes dans l’industrie du poulet

Publié le 4 juillet 2018 à 17:21, modifié le 4 juillet 2018 à 19:12

Par: CIMTCHAU

La menace d’une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis suscite de l’inquiétude chez les producteurs de poulets du Haut-Madawaska. Ils craignent notamment que les quotas soient abolis, ce qui ouvrirait la porte aux produits américains.

Plus de 90% du poulet consommé au Canada est produit à l’intérieur des frontières. La gestion de l’offre établit des quotas, qui font en en sorte que la production est équivalente à la demande.

Le président américain, souhaiterait voir tomber ces mécanismes économiques. «Le principale débat au niveau de la renégociation de l’ALENA c’est que le gouvernement américain veut abolir la gestion de l’offre canadienne», explique l’économiste été chargée de cours à l’UMCE, Marie-Frédérique Ouellet.

«C’est sûr que les négociations pour nous autres c’est toujours un moment stressant et négocier avec les États-Unis c’est tout de même assez difficile», admet le président-directeur général du groupe Westco, Thomas Soucy.

Dans l’industrie avicole, l’abolition des quotas permettrait aux américains d’inonder le marché. «On pense que ce serait terriblement dur nous de compétitionner avec les américains parce qu’on n’est pas sur des pieds d’égalité. Les normes canadiennes sont beaucoup plus sévères», assure-t-il.

Le système de gestion de l’offre permet que la volaille, les œufs et plusieurs autres produits soient offerts selon un prix plancher. Sans lui, les tarifs seraient assujettis aux lois du marché. «Ça a un impact direct sur le consommateur et de plus, sur le producteur qui lui n’aura pas de garantie sur le prix», mentionne Mme Ouellet.

Une telle situation pourrait mettre en péril la survie de certains producteurs. «C’est un élément très important pour aller chercher la relève au niveau de la production agricole», ajoute-t-elle.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a l’intention de défendre ses industries, en collaboration avec Ottawa. «J’espère que les faits vont gagner. Les faits vont voir le jour lorsque ça vient aux décisions prises par le président Trump et son administration», espère le premier ministre Brian Gallant.

Fredericton compte miser sur les liens étroits qui existent entre les deux pays pour défendre l’ALENA