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Grippe aviaire : les risques d’un retour planent

Publié le 4 novembre 2022 à 16:53, modifié le 4 novembre 2022 à 16:53

Par: Félix Côté

Même si les graves épisodes de grippe aviaire ont cessé le virus hautement pathogène n’est jamais bien loin. En cette période migratoire, les oiseaux ont plus de contacts qu’à l’habitude, et éviter de les nourrir est une bonne manière de réduire les contacts.

En juin dernier le virus hautement pathogène de la grippe H5N1 avait provoqué une hécatombe dans la colonie de Fous de Bassan de l’Île Bonaventure. Le virus avait également muté et c’était attaqué au phoque commun. Le contact rapproché entre différentes espèces d’oiseaux et de mammifères augmente la prolifération de la grippe aviaire. Même si le problème semble moins grave en ce moment, on ne peut écarter l’hypothèse d’un retour du virus.

« Les virus hautement pathogènes sont établis dans les oiseaux sauvages, ce n’est pas demain matin que ça va se résorber d’autant plus que la plupart de ces infectés là sont asymptomatiques. Alors, il n’y a pas grand chose que l’on peut faire à part d’accepter que le virus circule très librement », précise le docteur virologue et médecin vétérinaire de l’UQAM, Denis Archambault.

Le virus attaque plus fréquemment les oiseaux migrateurs, mais les experts n’écartent pas l’idée qu’il puisse se transmettre aux oiseaux indigènes. Environnement Canada considère que l’utilisation de mangeoires reste sans danger, mais suggère de les retirer des zones à proximité des élevages de volaille. N’importe où il y a des excréments, la contagion est à prévoir.

« S’ils s’abreuvent à la même place, s’ils mangent à la même place, ça se transmet, et c’est vite fait. Mais, moi je pense qu’idéalement les poules devraient être à l’abri dans une cabane et elles devraient avoir un toit sur le dessus ce qui permettrait d’éviter d’avoir des contagions », remarque la présidente de l’UPA Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, Michèle Poirier.

La grippe aviaire est un virus redouté par les producteurs de poulets puisqu’elle peut décimer leur gagne-pain. L’hiver et son temps froid est le pire ennemi de la grippe aviaire. Les agriculteurs sont également bien équipés pour prévenir la contamination.

« Oui donc, c’est ça, on a un couloir entre le dehors et le dedans avec un nettoyant que l’on met sous les bottes et un nettoyant sur tapis en entrant. Donc, c’est certain que tout ce qui arrive de l’extérieur ne rentre pas sans être désinfecté dans l’aire ou il y a les poules » explique le propriétaire de la ferme le Caprivore, Vincent Olivier Bastien.

De plus en plus de virus hautement pathogènes sont libérés par la fonte des glaces. Leur adaptation est rapide c’est pourquoi les experts nous rappellent que de prendre de bonnes habitudes permet de prévenir le pire.