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Grève dans les garderies: Les éducatrices gaspésiennes disent oui à 95 %

Publié le 25 novembre 2021 à 11:07, modifié le 25 novembre 2021 à 19:11

Par: Patrick Giguère

Plus de 90 % des éducatrices et employés de soutien des Centres de petite enfance (CPE) de la Gaspésie, affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont voté hier en faveur d’un mandat de grève illimitée. Une grève pourrait être déclenchée la semaine prochaine.

C’est pratiquement à l’unanimité que les quelques 150 employés des Centres de la petite enfance de Maria, New Richmond, Bonaventure, Paspébiac, Port-Daniel et Gaspé ont voté pour aller de l’avant avec ce moyen de pression ultime.

«Ca démontre la volonté du personnel des CPE de faire reconnaître leur travail. (…) On est vraiment satisfait, on est vraiment fier d’eux! On a bien hâte de voir si le reste du Québec va suivre», fait savoir la présidente du CPE le Voyage de mon enfance de Gaspé, Shanna Fortin.

Le litige entre les travailleuses de la petite enfance et Québec porte essentiellement sur les hausses salariales accordées aux éducatrices spécialisées, cuisiniers et travailleurs qui s’occupent de l’entretien. Québec campe toujours sur sa position de privilégier uniquement les éducatrices, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, alors que les syndicats proposent de généraliser les augmentations salariales à tous les employés en garderie.

«Dans le fond, nous ce qu’on lui dit c’est : nous on est prêt à tout pour que tout le monde soit reconnu. C’est au gouvernement de s’asseoir à la table des négociations et à travailler comme il faut», ajoute-t-elle en parlant du gouvernement du Québec.

Plutôt en matinée, sirènes hurlantes et pancartes à la main, les éducatrices sont sorties dans les rues, ce qui mettait aussi un terme aux 10 jours de grève votée à l’automne dernier. Le vice-président de la Fédération de la Santé et des Services sociaux de la Gaspésie-Les-Îles rappelle s’agit d’une bataille à long terme.

«On est en grand manque de personnel dans les CPE. Il faut rendre ça attractif et c’est l’avenir des CPE qui se joue. Il n’y a pas seulement le salaire. On veut avoir les budget nécessaires pour travailler et être capable de donner à la population et aux enfants des services qui sont en droits de mériter», souligne Kent Denis.

Le résultat final à l’échelle de la province devrait être connu d’ici demain. Une grève générale illimitée pourrait être déclenchée dès la semaine prochaine, mais Québec évoque une loi spéciale.

«Pour l’instant, on est chanceux, en Gaspésie, du moins à Gaspé, les commentaires que je reçois c’est que les gens sont derrière nous», dit Mme Fortin.

«On espère que le gouvernement ça s’asseoir et va déterminer d’autres dates de négociations. Si on n’a à ne pas utiliser ce mandat-là, on va être les gens les plus heureux», explique monsieur Denis.

Hier, les 3200 travailleuses de la petite enfance affiliées à la CSQ ont voté à 91 % en faveur du moyen de pression ultime.

Les CPE de Chandler, Grande-Rivière, Carleton-sur-Mer, Pointe-à-la-Croix et Saint-Elzéar ne sont pas touchés par cette grève puisque le personnel de ces installations n’est pas syndiqué.