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Grève : 70 responsables de services de garde manifestent

Publié le 28 février 2020 à 16:57, modifié le 28 février 2020 à 17:07

Par: Patrick Giguère

Comme ailleurs au Québec, les 71 responsables de services de garde en milieu familial affiliés à la CSN de la Baie-des-Chaleurs ont débrayé pendant 5 heures ce matin. Elles revendiquent de meilleures conditions salariales, de meilleurs congés de maternité et du respect de la part du gouvernement.

Les éducatrices en milieu familial affiliées à la CSN sont sorties dans la rue ce matin. Elles en ont assez de leurs conditions de travail qu’elles jugent exécrables. Célia Caissy- Leblanc n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la situation.«Dix dollars de l’heure C’est ridicule, c’est carrément ridicule c’est rire de nous. On a un titre, on est pas des gardiennes, on est des éducatrices. ! Nous sommes des professionnelles de la petite enfance » rage l’éducatrice et responsable de la mobilisation.

Elle et une dizaine de ses collègues brandissaient drapeaux et dossards jaunes pour se faire entendre. «Une augmentation salariale de 6,5 % sur 5 ans, ça ne couvre même pas l’inflation. On dirait qu’ils prennent les femmes pour des bouche-trous. C’est inacceptable en 2020», s’exclame Serge Saint-Pierre, le président du Conseil central CSN Gaspésie-Îles. Elle réclament un salaire décent de 16,75 $ l’heure, alors qu’elles touchent actuellement l’équivalent de 12,40$ l’heure.

«On travaille 55 heures et un peu plus par semaine, mais ça c’est 50 heures seulement en présence d’enfants qu’on est payés, qu’on est rémunéré. On n’a pas de rémunération pour les autres heures qu’on fait pour comme le l’ai déjà mentionnée : ménage, lavage, paperasse et désinfection des jouets» ajoute Célia.

Elles ont reçus l’appui de nombreux automobilistes et des parents qui ont été forcés de se trouver un plan B pour l’avant-midi à l’occasion de cette grève qui se tenait partout au Québec entre 7h et midi.

Elles revendiquent notamment une meilleure flexibilité lors des congés de maternité et une bonification de la somme allouée quotidiennement aux enfants pour les collations et repas qui est fixé présentement à 2,65 $. Les négociations entamées il y a un an avec leur employeur, le gouvernement du Québec sont à un point mort.«Il faut penser que ces travailleuses-là s’occupent de nos enfants, c’est eux qui nous remplacent auprès de ces enfants-là. Je pense qu’on doit avoir l’appui des familles, des parents face à un employeur qui ne montre aucun respect pour ces personnes-là », avance monsieur Saint-Pierre.

Les éducatrices n’ont pas l’intention de baisser les bras et continueront de se faire entendre alors que d’autres journées de manifestation et de grève sont à prévoir dans les prochaines semaines.