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Gesgapegiag : un pêcheur de homard est honoré

Publié le 7 février 2023 à 15:35, modifié le 7 février 2023 à 15:35

Par: Louis-Philippe Morin

Lors de la cérémonie soulignant la valeur des pêcheurs autochtones pour l’est du Canada, un pêcheur de Gesgapegiag a été nommé capitaine de l’année. Jeremy Jerome détient plus de 24 ans d’expérience et fait rayonner les siens avec ce nouveau titre.

Jeremy Jerome est un pêcheur qui a passé la moitié de sa vie en mer… 24 ans à naviguer et, c’est la première fois qu’il reçoit un tel honneur. Capitaine de l’année… il a encore de la difficulté à y croire.

« Ça me fait penser au monde qui pense sur moi, qui pense à moi. Qui regarde sur moi. », sourit Jeremy Jerome, capitaine du homardier de la communauté de Gesgapegiag.

L’homme reste humble. Plusieurs prix ont été décernés lors du Congrès des politiques de l’Atlantique, qui reconnaît les réalisations exceptionnelles des membres des collectivités, des organisations et des entreprises des Premières Nations des régions de l’Atlantique et de la Gaspésie. Toute la communauté de Gesgapegiag se réjouit pour lui.

« Nous, on a fait une lettre d’appui parce qu’on était tout à fait d’accord. On a eu la chance de travailler avec le capitaine Jeremy sur différents projets et il est toujours bien accueillant sur son bateau. », partage Catherine Lambert Koizumi, directrice générale de l’Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Wolastoqey.

Après avoir travaillé quelques années aux États-Unis, Jeremy Jerome est revenu à Gesgapegiag où il occupe, depuis plus de 20 ans, le poste de capitaine du homardier de la communauté.

« J’ai vu les bas. Maintenant on est rendu dans les hauts. C’est bien, on sourit. Mais j’ai toujours ça dans la tête, ça peut descendre. Ça peut changer vite. », philosophe monsieur Jerome.

Le pêcheur est toujours aussi amoureux de la mer… de ce qu’elle offre et de ce qu’elle représente pour sa communauté.

« Pour l’expliquer mot par mot, je ne suis pas capable. C’est comme les marées : pourquoi ça monte, pourquoi ça descend? Je ne sais pas, c’est de même que ça marche. », s’émeut Jeremy Jerome.

Un commentaire que partage les gestionnaires de l’Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Wolastoqey.

« La mer, c’est au cœur de la culture micmaque depuis des générations… Depuis des millénaires. Donc, c’est certain, on habite… La communauté habite sur le bord de l’eau. La pêche, l’aquaculture, l’accès à la côte et aux eaux, c’est au cœur de la culture et de l’alimentation. », affirme Catherine Lambert Koizumi

Jeremy Jerome connaît son métier et se réjouit de voir que la relève s’enthousiasme et lui demande parfois conseil.

« Des fois oui. Des fois j’arrive sur un bateau en particulier où les pêcheurs travaillent. Et les gens me posent des questions… je peux leur donner des suggestions. », affirme, avec modestie, le capitaine de l’année.

En attendant la prochaine saison de pêche au homard, le capitaine de l’année rêve à la mer, à de nouveaux défis… avec son équipage.

« Un capitaine à bord d’un bateau tout seul, ça ne vaut pas cher. », termine Jeremy Jerome.