D’une superficie de près de 120 000 pieds carrés, ce lagon géothermique fait rêver son promoteur Louis Massicotte. Prévue initialement dans la deuxième phase de son projet, l’homme d’affaires change sa stratégie.

« Au mois de juin, nous avons annoncé deux phases. Une première qui était de 50% résidentiels 50% hébergement. C’était une phase de rond-point qui s’appelle soleil village. La deuxième phase allait être le lagon village c’est-à-dire le lagon avec une quantité d’habitation tout autour. Ce qu’on fait, c’est qu’on inverse tout ça », explique-t-il.

Le lagon village sera donc la première étape de son projet afin de répondre à la forte demande en ce sens. Au total, 186 pavillons hôteliers interconnectés sont prévus « dans un pavillon d’accueil central » . Ce changement réduirait de 60% la dimension de cette partie du projet.

« Ce n’est quand même pas rien, ça veut dire que sur un terrain de 12 millions pieds carrés, on va se retrouver à faire l’usage de près un 1,5 millions pieds carrés. Le terrain est déjà grandement déboisé incluant l’utilisation du tronçon de l’ancienne route », mentionne Louis Massicotte.

Une deuxième étape pourra aussi voir le jour plus tard. Or, cette fois-ci, Louis Massicotte propose à la MRC de Charlevoix la construction de 150-200 logements résidentiels. Il s’agirait d’un investissement supplémentaire de plus de 40M$. Il affirme que 50 % de logements résidentiels étaient déjà prévus. Or, le communiqué transmis aux médias en juin dernier fait mention de « chalets locatifs ». En aucun cas, les mots « logements résidentiels » s’y retrouvent.

« Pour l’instant, nous allons nous concentrer sur le projet hôtelier avec le lagon, mais si la municipalité et la MRC nous envoient des signaux favorables pour nous permettre de créer 150 à 200 logements résidentiels, alors nous réexaminerons cette phase. Et je promets de la mettre en marché immédiatement après le début des travaux du lagon. », peut-lire dans le communiqué. 

Plusieurs voix s’élèvent face au projet depuis sa présentation préliminaire en juin dernier. De plus en plus de citoyens évoquent la possibilité d’un mouvement de mobilisation en défaveur du projet. Le développeur hôtelier soutient que cette proposition aux municipalités n’est pas en lien aux critiques. Le changement sera réalisé pour l’ensemble de ses géoLAGON.

« De plus en plus de personnes aiment ou commentent en disant qu’ils sont en faveur. N’oubliez pas, c’est un projet de village hôtelier avec une piscine. Ce qu’on fait c’est l’histoire d’un entrepreneur qui demande un permis à la municipalité et cette dernière prendra sa décision si le projet est conforme selon eux », dit-il

D’ailleurs, le projet de géoLAGON à Petite-Rivière-Saint-François a été abordé mercredi entre les maires de la MRC de Charlevoix. L’élu de Petite-Rivière-Saint-François, Jean-Guy Bouchard, devait répondre à plusieurs interrogations du conseil. La Réserve de la biosphère de Charlevoix doit déposer son analyse d’ici la fin de mois.