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G7: Le déploiement massif de sécurité a entravé les manifestants

Publié le 3 août 2018 à 14:49, modifié le 3 août 2018 à 15:28

Par: CIMTCHAU

Un comité indépendant mandaté par Québec pour observer le travail des forces policières sur le terrain, pendant le Sommet du G7, présenté en juin à La Malbaie, juge que les mesures de sécurité étaient excessives.

Ils se sont faits discrets, mais pendant les manifestations entourant le G7, autant à Québec qu’à La Malbaie, trois observateurs examinaient les interactions entre les forces de l’ordre et les manifestants. Des éléments leur ont laissé croire qu’il y avait eu des entraves déraisonnables aux libertés d’expression et aux réunions pacifiques.

«Il y a eu d’entrée de jeu déploiement d’escouade anti-émeute et non pas de policiers en tenue régulière, avec son équipement impressionnant. Le deuxième élément problématique, c’est le nombre de policiers. On a assisté à un déploiement massif qui souvent, nous menait à un ratio qui oscillait autour du un policier, un manifestant, et selon certains, même un peu plus», témoigne l’une des trois observatrices, Christine Vézina.

«Moi je pense qu’il y ait un nombre comme celui-là d’agents de sécurité ça a été très correct. Ça a peut-être dissuadé les casseurs. Peut-être que dans l’avenir, ça va dire aux manifestants qui ont le goût de le faire dans l’ordre qu’ils peuvent le faire en toute sécurité», est d’avis le maire de La Malbaie, Michel Couturier.

Les observateurs se sont aussi questionnés sur la pertinence que la sécurité ait installé une caméra de surveillance dans la zone de libre expression.

«Des caméras qui étaient fixées sur des perches et qui pointaient en direction des manifestants. Ce sont les points qui selon nous, soulèvent des questions importantes du point de vue du respect de la liberté d’expression et du droit de manifester», résume Christine Vézina.

Dans le rapport, on retrouve trois recommandations, dont celle d’envisager des collaborations à plus long terme entre les forces de l’ordre et les experts en droits fondamentaux lors de la préparation de tels événements.

«C’est un droit fondamental qui est reconnu par les chartes. Non seulement la reconnaître, mais l’intégrer dans les pratiques à tous les niveaux des opérations des corps policiers», recommande-t-elle.

Les observateurs et le ministre de la Sécurité publique Martin Coiteux sont toutefois d’avis qu’il était justifié de se préparer au pire en fonction des événements du passé.