Fusions municipales: Rivière-Verte digère mal son regroupement avec Saint-Léonard
Publié le 26 novembre 2021 à 16:24, modifié le 26 novembre 2021 à 16:24
Par: CIMTCHAU
Les fusions municipales imposées par Fredericton continuent de faire réagir au Nouveau Brunswick. Certaines municipalités dans le Bas-Madawaska ont plusieurs inquiétudes. C’est le cas de Rivière-Verte.
Incompréhension et inquiétudes, La mairesse Lisa Parent s’explique mal la décision de Fredericton de fusionner sa municipalité à celle de Saint-Léonard. « Jamais on n’aurait pensé qu’on serait jumelé avec Saint-Léonard, qui est à environ 30 minutes de distance. Pourquoi pas Edmundston? On est collé à cinq minutes !»
Impossible aussi d’obtenir des réponses à ses questions. « J’ai laissé un message ce matin aux ministres. J’essaie de rejoindre les deux ministres. Parce que j’ai une rencontre avec mes conseillers. Eux aussi veulent parler »
Pourtant la Ville d’Edmundston serait d’accord d’accueillir sur son territoire Rivière-Verte, même si la décision en revient au gouvernement néo-brunswickois.
« On est ouverts à un peu n’importe quoi. On est des communautés qui travaillent tous et toutes ensemble. Il ne faut pas oublier qu’au travers des commissions des services régionaux, Edmundston, Rivière-Verte et toutes les autres municipalités, on assure des services en commun », commente le maire Éric Marquis.
Même si les municipalités fusionnaient avec celles de leur choix, des élus continuent de craindre de perdre leur pouvoir décisionnel sur leur propre territoire.
« On avait un mandat de quatre ans. Voyons donc, où va notre mandat? On n’a plus le droit de parole, on ne peut plus se défendre »–Lisa Parent, mairesse de Rivière-Verte
Lisa Parent avertit ses concitoyens : selon elle, il est garanti que leur compte de taxes augmentera après les fusions. « D’un bord ou de l’autre où on va aller, tout monte. On n’aura plus de contrôle. La mairesse n’est plus là pour vous défendre »
Elle craint également que des employés municipaux perdent leur emploi, même si Fredericton assure le contraire. La mairesse compte parler à ses conseillers rapidement. « J’ai de la misère à ce qu’on nous l’impose. C’est certain qu’on va débattre. On va faire une réunion spéciale ».
Un total de 52 fusions dans la province seront effectives en janvier 2023. Plusieurs questions restent encore en suspens.