Les élus d’Atholville et de Tide Head ont du mal à digérer le plan de réforme de la gouvernance locale déposée en novembre dernier par Fredericton. Le plan provincial est d’englober les deux municipalités, cinq districts de services locaux du Restigouche et la ville de Campbellton.

«Le regroupement de 12 000 habitants ne nous plaît pas. C’est trop un gros regroupement. (…) Honnêtement, voir un regroupement de 50% de la population du Restigouche, il y a un rapport de force qui ne nous plaît pas la dedans», explique le maire d’Atholville, Jean-Guy Lévesque.

Avec cette réorganisation imposée, les élus craignent de perdre leur identité et d’avoir moins de pouvoir sur les décisions locales.

«C’est sûr que les résidents ont peur d’une grosse hausse de taxes foncières. On s’inquiète des services qu’on va avoir pour le nettoyage des rues l’hiver. Quels seront les services offerts aux résidents?», s’inquiète le maire adjoint de Tide Head, Maurice Comeau.

«Ça ne fait pas notre affaire parce que tout de suite, on va dire les vraies choses, ça fonctionne très bien. Au niveau fiscal, au niveau du développement communautaire et économique. On a des entreprises qui veulent venir s’installer chez nous», poursuit M. Lévesque, dont les principaux centres commerciaux et magasins à grande surface du Restigouche se trouvent dans sa communauté.

Les élus se sont rencontrés il y a quelques semaines afin de proposer deux solutions au ministre de la gouvernance locale. La première proposition était d’unir les deux villages avec le DSL de Glencoe et de Balmoral-Maltais. Cette suggestion a été refusée par le ministre de la gouvernance locale, Daniel Allain.

La deuxième contre-proposition est une fusion avec les DSL de Glencoe, Balmoral-Maltais (20 %), Addington, Eldon, Flatlands et Mann’s Mountain.

Les deux propositions déposées excluaient Campbellton.

«On n’a rien contre les gens de Campbellton en passant. Ce n’est pas un conflit de personnalité. Au contraire, ce sont des collègues et tout ça, sauf que notre regroupement nous parait plus logique», estime M. Lévesque.

Les deux élus exigent une rencontre avec Daniel Allain, le ministre de la Gouvernance locale. Ce dernier a décliné leur demande, prétextant les mesures sanitaires. Le ministre demande aux maires de se plier aux directives et de participer au comité de transition.

«Nous notre réponse a été claire : tant et aussi longtemps qu’on ne vous a pas parlé, on ne sera pas au comité de transition. On a besoin au moins que vous nous écoutiez», réplique le politicien.

La rencontre de transition est prévue en février.