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Pénurie d’anesthésistes à l’hôpital de La Pocatière : une mère forcée d’accoucher ailleurs

Publié le 22 mars 2018 à 16:00, modifié le 22 mars 2018 à 16:09

Par: CIMTCHAU

L’absence d’anesthésiste à l’hôpital de La Pocatière force des femmes enceintes à accoucher dans un autre établissement.  Une quarantaine de nouvelles mamans ont dû se déplacer à Rivière-du-Loup et à Montmagny au cours de la dernière année. C’est le cas d’Audrey Montmigny.

Une femme de 23 ans a dû parcourir 66km pour accoucher à l’hôpital de Rivière-du-Loup.  «Ça m’a paru une éternité.  C’est assez long en contractions monter à Rivière du Loup. Je me suis sentie vraiment stressée parce qu’avec lui, ça a été vite.  En 5 heures et demie, tout était fait. J’étais vraiment stressée. J’avais hâte d’arriver à Rivière-du-Loup», a souligné la mère de Lucas.

Le bloc opératoire de l’hôpital de La Pocatière était fermé, faute d’anesthésiste.   «C’est dommage pour ces femmes-là qui ont un stress supplémentaire à vivre. On sait qu’en fin de grossesse, il y a déjà beaucoup de stress de toute façon.  On n’a pas besoin d’en rajouter», a expliqué la porte-parole «Mes soins restent ici» Dre Marie-Ève Fromentin

En 2017, la rupture de service a totalisé 151 jours. «C’est vraiment décevant de ne pas pouvoir accoucher à La Pocatière. Mes parents travaillent. Les parents à mon conjoint travaillent. Ils ne pouvaient pas se libérer pour venir voir leur petit-fils souvent», a souligné Audrey Montmigny.

Au cabinet du ministre de la Santé, on rappelle que l’entente récemment conclue avec la Fédération des médecins spécialistes vise justement à s’attaquer aux découvertures de services en région. «On a déjà signé un parrainage pour un anesthésiologiste étranger, un peu comme on avait fait pour Matane. Ce dossier dossier-là est en cours. Il est au collège des médecins du Québec», a expliqué le directeur des services professionnels du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Dr Jean-Christophe Carvalho.

Pour ajouter à ce problème, il y a aussi un manque d’infirmières habilitées à accompagner un médecin lors de l’accouchement. Actuellement, une fin de semaine sur deux, aucune d’entre-elles n’est disponible, en raison de congés maladie.  Par conséquent, les femmes enceintes doivent se déplacer dans un autre établissement hospitalier.