Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

FAUNE | Interdiction aux chasseurs d’abattre un orignal portant un collier télémétrique

Publié le 15 octobre 2018 à 17:36, modifié le 15 octobre 2018 à 17:36

Par: CIMTCHAU

Les détenteurs d’un permis de chasse à l’orignal dans l’ouest du Bas-Saint-Laurent doivent faire preuve de vigilance pour une deuxième année de suite, puisqu’il leur est interdit de tuer un animal portant un collier télémétrique.

 

Ouverte depuis deux semaines, la chasse à l’orignal s’est complexifiée pour les adeptes de ce sport. C’est qu’une quinzaine d’orignaux identifiés à l’aide d’un collier télémétrique sont protégés dans la zone ouest du Bas-Saint-Laurent par le ministère de la Faune, de la Forêt et des Parcs (MFFP).

Il est même interdit de les chasser sous peine de se voir imposer une amende qui peut atteindre près de 2000$.

Toutefois, l’information est méconnue de bon nombre de chasseurs dans la région. Un homme qui avait déjà son trophée ce matin à Rivière-du-Loup, a avoué ne pas savoir que certaines bêtes portaient un collier électronique en métal. En toute honnêteté, l’homme a ajouté que même s’il était écrit sur son permis, il ne l’aurait probablement pas vu.

« Je ne pense que ça n’a pas une grosse importance, parce qu’on ne lit même pas ce qu’il y a sur le permis. On prend notre permis, on le met dans nos poches. Bonsoir, on a notre permis. On s’en va à la chasse », a-t-il avoué.

En 2017, une vingtaine de cervidés étaient tracés par le ministère pour connaître leurs déplacements. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 15, puisque cinq d’entre eux ont été tués l’an dernier. L’adrénaline combinée à l’effet de surprise de voir une bête dans sa mire permettraient d’expliquer une telle situation selon un chasseur expérimenté.

«D’après moi, ça se fait assez vite qu’on n’a pas le temps d’examiner s’il y en a un ou s’il y en n’a pas, on aurait tiré», a-t-il avoué.

Selon une employée autorisée par le ministère pour enregistrer des gros gibiers abattus, c’est quand même plutôt rare que des chasseurs viennent enregistrer par exemple une femelle quand la réglementation l’interdit dans le secteur déterminé. Quand cela arrive, la protection de la faune est avisée.

« Nous on doit appeler la Faune. La Faune se déplace ici. De toute façon, on a déjà tous les renseignements de la personne qui la tué », a expliqué Jennifer Gagnon.

Si la chasse à la femelle est interdite, il est toutefois autorisé de chasser le veau. Même s’il est parfois difficile de différencier les deux en raison du fait que les veaux et les femelles n’ont aucun panache dans la majorité des cas. Il existe un instrument qui permet de mesurer la longueur entre la mâchoire et le museau de l’orignal. Si la mesure atteint au-delà de 34 pouces, c’est que la bête est considérée par les autorités comme une femelle. Il existe toutefois certaines exceptions où le chasseur ne pouvait savoir.

« Dans le bois ça de l’air d’être un veau! Oups crime, c’était une femelle. Tu sors pas, tu n’as pas le temps d’aller mesurer qu’est-ce que ça de l’air. Puis on a déjà vu des femelles avec des cornes», a ajouté Mme Gagnon en faisant référence à l’échantillon de 8 à 10% des femelles qui ont des cornes.

Les données recueillies par le MFFP quant aux déplacements des gibiers, seront utilisées relativement à la construction du nouveau tronçon de l’Autoroute 85 qui verra le jour au cours des prochaines années entre Rivière-du-Loup et Témiscouata-sur-le-Lac. L’un des objectifs demeure la diminution du nombre d’accidents entre les automobilistes et les cervidés sur la chaussée.

Les chasseurs devront prendre leur mal en patience, puisque l’étude en question se terminera en 2020.