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Explosion à Petite-Rivière-Saint-François : La CNESST soumet son rapport

Publié le 15 décembre 2021 à 17:19, modifié le 16 décembre 2021 à 08:34

Par: Jérôme Gagnon

En juin dernier, un travailleur a subi de graves brûlures à la suite d’une explosion sur un chantier résidentiel à Petite-Rivière-Saint-François. La CNESST a rendu mercredi les conclusions de son enquête sur l’accident du travail.

Le 29 juin, cette maison en construction de Petite-Rivière-Saint-François a été complètement détruite et un travailleur qui posait un simple tapis a été brûlé sur plus de 60 % de son corps. Que s’est-il passé ?

« Le travailleur n’était pas avisé des mises en garde puis celles-ci n’ont pas été respectées. Aussi, le contenu de la fiche de données de sécurité de la colle n’avait pas été communiquée », explique l’inspectrice pour la CNESST, Marie Pier Massicotte.

La CNESST émet dans son rapport d’enquête que la colle utilisée doit l’être uniquement en plein air ou dans un endroit bien aéré. Elle aurait dégagé des vapeurs, très inflammables.

« Nous, on a interdit l’usage la colle contact à l’employeur dans les sous-sols considérant que c’est des endroits davantage confinés », dit-elle.

Selon l’organisation, l’étincelle aurait été provoquée probablement par les appareils électriques sous tension présents dans le sous-sol.

« Il y avait quand même un panneau électrique en suspension qui était présent dans l’une des chambres, on avait également une pompe pour le puits à l’eau et le chauffe eau qui est alimentée en électricité donc ça se peut que lors de la mise en marche de l’arrêt d’un de ces équipements-là, il y a eu une production d’un arc électrique », souligne la femme

« Ce n’est pas nécessaire qu’une immense étincelle se pose dans un contexte comme celui-ci », ajoute-t-elle.

L’employeur de l’homme gravement blessé, Couvre-Planchers Orléans inc mentionne par courriel avoir entrepris une série de mesures à la suite de l’accident de travail.

« Maintenant, nous installons systématiquement un détecteur multi-gaz lors des travaux de pose de revêtements de tapis dans un escalier. Deuxièmement, un ventilateur « anti-explosion » est utilisé dans la pièce où les travaux se déroulent pour évacuer les vapeurs potentiellement inflammables. Troisièmement, nous avons mis en place une nouvelle procédure pour nos installateurs avec l’application de la colle contact pour la pose de tapis. Nos mesures de prévention étaient déjà très strictes, mais nous avons depuis amélioré nos façons de faire.  », indique le directeur de l’entreprise, Simon Pichette.

D’ailleurs, le travailleur, âgé dans la cinquantaine, est toujours en arrêt de travail et fait présentement de la réhabilitation.