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Examen NCLEX : Un dossier loin d’être réglé

Publié le 6 février 2020 à 17:45, modifié le 6 février 2020 à 17:45

Par: CIMTCHAU

L’examen d’entrée francophone dans la profession d’infirmière au Nouveau-Brunswick ne sera pas invalidé. On se rappelle que plusieurs voix se sont élevées dans la province pour la version francophone de l’examen jugé plus difficile.

La Société de l’Acadie se dit déçue et compte renverser la décision, elle est prête à aller en appel et même jusqu’en cour suprême s’il le faut, pour faire renverser le verdict rendu par la Cour du banc de la Reine. En mai 2018, la SANB et la Fédération des étudiantes et des étudiants du centre universitaire de Moncton ont déposé une plainte pour faire changer l’examen NCLEX que doivent passer tous les étudiants finissants en soins infirmiers. Celui-ci contreviendrait à la loi sur les langues officielles au Nouveau-Brunswick. La décision rendue mercredi dernier n’est toutefois pas en lien avec cette requête. Avant même de se pencher sur le recours juridique, la pertinence des deux organisations dans le litige était remise en cause. Le juge Ouellette a finalement tranché. La SANB et la FEECUM ne seront pas reconnues comme des intervenants dans le dossier. Une décision temporaire selon M. Chaisson, le directeur général de la SANB. «  La juge a pris cette décision-là, on doit la respecter, mais on va faire notre possible pour essayer de la faire renverser. On a au moins tenté de lever un peu l’injustice à leur égard. »

Il faut comprendre que l’examen NCLEX provient des États-Unis, il n’est donc pas nécessairement adapté aux pratiques enseignées au Canada. De plus si les étudiants ont la possibilité de faire le test en français, la préparation qui leur est fournie est jugée insuffisante. Les statistiques parlent d’ailleurs d’elles-mêmes concernant l’examen. En 2018, 75 % des personnes ayant effectué l’examen en anglais l’ont réussi alors que ce nombre chute à 61 % pour la version française du test. Avec le contexte de pénurie de main-d’œuvre auquel fait face le milieu de la santé, il est illogique pour M.Chaisson d’utiliser un test qui brime la portion francophone des futurs employés du secteur. «  Tout le monde pleure le fait qu’il manque ci, qu’il manque ça, mais est-ce qu’on fait réellement du travail dans le but d’essayer de contrer le problème, moi je ne vois pas ! Le problème existe, les gens sont brimés dans leurs droits. On a des étudiants, des étudiantes qui ont fait leur cursus scolaire au complet et ils ont lâché prise ces gens-là. Ils ont fait des examens, ils ont re-testé et re-testé, ils ont abandonné leur rêve de devenir infirmière. », nous témoigne-t-il.

En terminant, la SANB est prête à se battre jusqu’au bout pour obtenir gain de cause dans cette affaire. Les inégalités auxquelles font face les francophones du Nouveau-Brunswick dépassent les frontières du milieu de la santé, selon M. Chaisson, la décision du juge Ouellette n’est donc qu’un obstacle de plus à franchir dans cette histoire.