L’érosion gruge la côte gaspésienne. Pour lutter contre ce phénomène, Québec sort les gros sous : 9 millions de dollars à Maria seulement.  Le gouvernement provincial avait mandaté la ministre de la Sécurité publique pour annoncer la bonne nouvelle.

« Définitivement, c’est un dossier prioritaire parce que les changements climatiques… Tout ce qui se passe sur les berges, c’est sûr qu’il y a eu une menace pour les habitations, la qualité de vie des gens, mais aussi une menace pour les infrastructures », avoue le maire de Maria, Jean-Claude Landry.

Au cours des dernières années, le village de Maria a dû faire face à des tempêtes qui ont endommagé les rivages. En décembre dernier, par exemple, une grande marée avait fait grimper l’eau sur la rue des Tournepierres à plus d’un mètre.

« Ça ronge, ça gruge tu sais. »

« Regarde, ça a tout rongé cette année, tout ça, ça rapetisse tout le temps »

« Cette année c’est tout ça ? »

« Oui tu vois là-bas la plaque de ciment, avant il y avait du gazon là ça coupe direct », racontent ces citoyens

Québec estime que plus de 4 mille kilomètres de côtes sont à protéger dans l’Est-du-Québec. Toutefois pour l’instant le plan est de cibler certaines zones plus importantes.

« Il faut prioriser, on va au plus urgent, on va s’assurer qu’il n’y a personne qui est en danger, s’il y a des maisons qu’il faut déplacer s’il y a des routes qui sont sur le point de ne plus être fonctionnel, on agit…», explique la ministre de la Sécurité Publique, Geneviève Guilbault.

Plusieurs résidences et secteurs pourraient être en péril dans un avenir rapproché. Recharge de plage, enrochement, plantation d’épis de mer, végétalisation… différentes options sont envisagées par les experts et la municipalité.

« Je ne m’avancerai pas parce que je ne suis pas spécialiste d’érosion, puis je n’ai pas les connaissances suffisantes pour vous répondre vraiment, mais c’est un projet qui est en train de voir le jour et les spécialistes vont nous apporter des solutions », mentionne le maire, Jean-Claude Landry.

Évidemment, les changements climatiques sont au cœur de cet investissement. En se projetant à long terme, on peut craindre la montée des eaux en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Il faudra trouver des solutions rapidement pour ne pas que des villages et des routes partent à la mer.