Envasement: La marina de Saint-Jean-Port-Joli en mode solution
Publié le 22 septembre 2022 à 17:24, modifié le 22 septembre 2022 à 17:28
Par: Allyson Dubé
Le parc nautique de Saint-Jean-Port-Joli essaie de sauver sa marina, une infrastructure majeure qui fait partie de l’offre touristique de la région.
«Au cours des 10-12 dernières années, la marina de Saint-Jean-Port-Joli rapporte en retombée économique à la municipalité plus de 350 000 dollars par année, puis l’année dernière, on estime que ça a frisé le 500 000$. », a commenté Alain Fradette.
La position géographique de Saint-Jean-Port-Joli accentue considérablement l’ensablement. On veut éviter que le scénario qui s’est produit à l’Isle-aux-Coudres se répète : la marina a été définitivement fermée.
«Ça se brasse, le sable devient en suspension dans l’eau, et avec le temps et les années, se dépose, se dépose, se dépose. », expliquait Alain Fradette.
Pour remédier à ce problème, le parc nautique a conçu un dragueur qui aspire la vase. Mais, 2 mois sont nécessaires pour vider le bassin, comme le racontait le responsable du parc nautique.
«C’est comme une grosse balayeuse. On fait un trou de 8 pieds, on se lève, on se tasse d’un pied, on fait un autre trou de 8 pieds, on fait environ 833 trous. »
Plus les années passent, plus la problématique est présente. C’est pourquoi on veut prendre les grands moyens afin de se débarrasser de cette vase et pouvoir agrandir la marina.
« La seule marina qui peut encore s’agrandir sur le fleuve Saint-Laurent, c’est à peu près la marina de Saint-Jean-Port-Joli. », a confié Alain Fradette.
On aimerait faire installer une écluse pour pouvoir faire entrer de la machinerie, pratique déjà réalisée en Normandie notamment. Mais en 2017, cette solution était évaluée à 1M$. C’est pourquoi on souhaite demander des subventions au gouvernement.
«C’est sur qu’on va rencontrer les autorités compétentes, qu’on peut avoir un appui et de l’aide pour mettre en place cette solution-là. », a commenté le maire de Saint-Jean-Port-Joli, Normand Caron.
Selon Alain Fradette, le parc nautique est accessible à tous et c’est pourquoi l’enjeu concerne tous les citoyens.
«C’est loin d’être réservé à une élite. La majorité des bateaux que vous voyez ici sont à moins de 10 000$. »
Tous sont unanimes : il y a urgence d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.