Edmundston: un ORL recherché depuis 4 ans
Publié le 21 novembre 2017 à 12:07, modifié le 22 novembre 2017 à 08:57
Par: CIMTCHAU
La pénurie de médecins spécialistes n’est toujours pas réglée au Nord-Ouest du Nouveau-Brunswick. Depuis plus de quatre ans, l’hôpital d’Edmundston n’a pas d’oto-rhino-laryngologiste
Ce sont les patients qui paient les frais de cette situation. Certains d’entre eux racontent avoir eu à se déplacer dans différentes villes du Nouveau-Brunswick et du Québec pour obtenir leurs soins. Ils peuvent parfois attendre deux ou trois ans pour obtenir un rendez-vous.
Lorsqu’ils l’obtiennent, les patients sont contraints de manquer des journées de travail, de payer des frais de déplacement, de restaurant et parfois d’hébergement. Dans le cas des enfants et des personnes âgé, la situation a des répercussions sur la famille et l’entourage qui doivent les accompagner.
«C’est certain que ce serait préférable si c’était ici, en plus de cela, la liste d’attente est très longue quand il faut aller ailleurs. Dans nos foyers de soins on a des résidents qui n’ont aucun membre de famille ou qui ne peuvent pas se déplacer, donc c’est nous qui devons assumer le tout», partage la propriétaire du foyer de soins Chez-Soi, Louisette Landry-Bouchard.
À la recherche de solutions
Le Réseau de santé Vitalité tente de tisser des liens avec les centres universitaires où sont formés les oto-rhino-laryngologistes. Toutefois, il est difficile d’attirer les jeunes diplômés dans les régions.
Le problème n’est pas seulement à Edmundston. Dans le nord du Nouveau-Brunswick, il manque 3 médecin dans cette spécialité.
«Nos nouveaux ORL recherchent d’abord des grands centres en général et ensuite des pratiques d’équipe et non des pratiques en solo. Ça crée plus de difficulté au recrutement.»– France Desrosiers, vice-présidente aux affaires médicales, Réseau de santé Vitalité
La problématique s’étend à cinq autres spécialités à l’hôpital d’Edmundston qui travaille à effectif réduit depuis plusieurs années. Contrairement à ce qui se passe en ORL, les services sont tout de même offerts, car il y a deux ou trois autres médecins de spécialisés dans chacun de ces domaines.
Des incitatifs financiers existent pour aider à combler des postes vacants depuis plus d’un an. Visiblement ceux-ci n’ont pas réussi à inciter les médecins à s’installer à Edmundston.
Ces incitatifs sont les mêmes partout dans la province. Une situation qu’avait dénoncée l’opposition officielle à Fredericton l’an dernier.