« Quand je dis qu’on a décidé d’être plus vocal, on va être plus vocal. Fack il va y avoir des étapes », lance la mairesse de Cacouna, Suzanne Rhéaume.

La municipalité veut mettre toutes les chances de son côté : elle affirme avoir attendu le bon moment et prévoit investir jusqu’à 13 800$ en services-conseils pour bien structurer son message. De son côté, la Ville de Rivière-du-Loup n’a pas attendu pour faire valoir son point de vue haut et fort. Une campagne de mobilisation a été mise sur pied à l’automne 2021 et plusieurs acteurs du milieu se sont rangés derrière la Ville.

« Je pense que les acteurs du milieu se sont prononcés clairement que ce soit la chambre de commerces, la MRC. Le monde des affaires est pour le maintien de la traverse à Rivière-du-Loup », affirme le maire de Rivière-du-Loup, Mario Bastille.

« Nous on pense que c’est plus bénéfique de garder le volet récréotouristique à RDL pis garder le volet commercial industriel à Gros-Cacouna », ajoute-t-il.

En réponse à cet argument, Suzanne Rhéaume affirme que le transport de passagers n’est pas en contradiction avec la nature commerciale des activités du port Gros-Cacouna.

« La mission première d’une traverse, c’est vraiment une mission commerciale. Une traverse, ça transporte des passagers et ça transporte des marchandises », fait-elle remarquer.

La mairesse fait également valoir que le déménagement de la traverse permettra d’offrir le service durant toute l’année et ne nécessitera pas d’opérations de dragage annuelles.

« Présentement il y a du dragage et ça coute 1,9M$ par année pis ça c’est récurrent à chaque année », dit Suzanne Rhéaume.

Quant aux impacts négatifs sur l’industrie récréotouristique invoqués par la Ville de Rivière-du-Loup  pour s’opposer au déménagement de la traverse, la mairesse de Cacouna les minimise.

« On est situé à peine à 8 ou 10 minutes de Rivière-du-Loup. Si on parle du touristique, nous on ne pense pas que ça va nuire », indique la mairesse.

Elle plaide pour que les élus de la MRC de  Rivière-du-Loup travaillent de concert à promouvoir les attraits touristiques de la région.

Pour la suite des choses, le rapport d’opportunités de la Société des traversiers du Québec est attendu au plus tôt au printemps 2023 et ultimement ce sera à Québec de trancher.