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Nouvelles

Des restaurants ferment faute d’employés

Publié le 4 août 2020 à 18:13, modifié le 4 août 2020 à 20:23

Par: CIMTCHAU

Alors que les touristes affluent en grand nombre au Bas-Saint-Laurent cet été, des restaurants sont forcés de réduire leurs heures d’ouverture faute d’employés. Une situation jamais vue, surtout avec un taux de chômage plus élevé en raison de la pandémie.

Un mois et demi après avoir ouvert leurs salles à manger à moitié de leur capacité, les restaurateurs ne sont pas au bout de leur peine. Le problème? Une pénurie de main-d’œuvre particulièrement accrue dans les cuisines. L’Estaminet de Rivière-du-Loup est frappé de plein fouet. Dès lundi, l’établissement cessera de servir déjeuners et dîners puisque la propriétaire Mylen Ouellet n’est pas en mesure de trouver un nombre suffisant de cuisiniers.

 « De fermer les lundis et mardis par manque de main d’œuvre et bientôt la semaine prochaine fermer de jour c’est une première. De manquer autant d’employés que ça, c’est une première. »

Même son de cloche au Mikes de Témiscouata-sur-le-Lac qui fera relâche les lundis et mardis. Le propriétaire Sébastien Morin travaille souvent de 5 :30 le matin à 23 :00, faute de personnel. Il a pris cette décision par souci de santé.

Cette fermeture arrive dans la meilleure période de l’année pour les restaurateurs. L’Est-du-Québec enregistre un afflux important de visiteurs cet été. Cette perte de revenus aura bien entendu un effet néfaste sur les finances.

 « J’ai toujours dit que juillet et août c’était l’équivalent  d’une demi-année. Ce sont vraiment deux très gros mois. Et même en juillet, j’ai dû fermer les lundis et mardis. » Mylen Ouellet

Opinion que partage Sébastien Morin.

 « On est dans notre période forte et présentement je roule comme dans  un bon mois d’hiver avec notre capacité qui limitée. Donc à l’automne, ma période risque d’être encore plus basse. »

Même si des milliers de travailleurs ont perdu leur emploi au Québec en raison de la pandémie, les candidats ne se bousculent pas aux portes pour travailler en plein été.

 « J’ai augmenté les salaires des cuisiniers à 20$ de l’heure. C’est un super bon salaire pour commencer, mais j’ai besoin de gens qui ont déjà une bonne base. Ceci dit, ça ne court pas. Ça ne fait pas la file aux portes. » Mylen Ouellet

« L’embauche est plus difficile. Toute personne qui se présente en ce moment a été embauchée à date. » Sébastien Morin

Difficile d’expliquer la cause. La plupart des employés du Mikes de Témiscouata-sur-le-Lac sont revenus au travail à la réouverture en juin. Depuis, Sébastien Morin a fait face à une vague de départs quelques semaines après l’ouverture. Sans compter les étudiants qui retourneront bientôt à l’école.

 « C’est certain que la PCU a créé un certain confort et quand les employés sont revenus ça a été difficile le retour au travail. Travailler avec des masques avec des visières. Travailler avec les contraintes au niveau de l’hygiène ce n’est pas évident. Certains ont peut-être pris goût à rester auprès de leur famille aussi. »

Le gouvernement fédéral prévoit cesser la PCU à la fin août et transférer le programme vers l’assurance-emploi. Des critères plus sévères devraient être imposés quant à l’admissibilité.