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Des mesures d’atténuation loin de rassurer le voisinage

Publié le 20 avril 2018 à 16:45, modifié le 20 avril 2018 à 16:53

Par: CIMTCHAU

La construction d’une porcherie biologique à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup ira de l’avant. La MRC a adopté jeudi soir une résolution pour imposer à Viandes du Breton des mesures d’atténuation. Le projet avait déjà reçu les autorisations du ministère de l’Environnement et de la municipalité.

Viandes du Breton pourrait s’opposer à la décision de la MRC, ce qui entrainerait la venue d’un conciliateur. Toutefois, si on se fie aux expériences passées, il ne devrait pas y avoir de contestation. Le projet commence à être très avancé, mais il y a encore des citoyens qui espèrent le bloquer.

600 truies, une production de 15 000 porcs par année, un investissement de deux millions de dollars. C’est dans le 1er rang Est de Saint-Hubert que Viandes du Breton construira sa prochaine porcherie biologique. À 210 mètres de là, la maison d’Anne Mino: «On a du renard, on a de la couleuvre, on a des grenouilles au mois de juin. Tout ça on n’aura plus ça.»

Pour restreindre les effets sur le voisinage, la MRC de Rivière-du-Loup impose à l’entreprise quatre mesures d’atténuation. Viandes du Breton devra planter une haie brise-vent, installer un système de gestion de l’eau, couvrir les fosses à purin et sera soumise à des contraintes lors de l’épandage. Mme. Mino est loin d’être satisfaite: «Ils avaient le droit de mettre cinq mesures, ils en ont mis quatre.»

 «Je peux comprendre que madame aurait eu des préoccupations plus grandes, mais elles ne peuvent pas être adressées ni par la MRC, ni par la municipalité. Ses doléances, elle devrait les faire connaitre au gouvernement du Québec.» – Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup

À Saint-François-Xavier-de-Viger, où Viandes du Breton a construit une porcherie il y a environ deux ans, les mêmes mesures d’atténuation ont été imposées et mises en place. «On s’est fait avoir, lance Marjolaine Thériault, voisine de la porcherie. On ne met plus trop le linge dehors parce que ça prend la senteur.»

En plus des odeurs, elle et son mari Robert Ouellet craignent des impacts sur l’environnement: «On est écœuré et on a de la peine que le monde ne réagisse pas plus que ça.»

Il est trop tard pour eux mais à Saint-Hubert, Anne Mino espère encore bloquer le projet: «J’espère. Avec les ministères, s’ils se prennent en main.» La dame a aussi fait appel au protecteur du citoyen.