Tous les jours depuis plus d’un an et demi, monsieur Fitzgerald et d’autres citoyens de Paspébiac se rendent sur le quai, beau temps mauvais temps, pour nourrir les chats errants dont la colonie ne cesse de s’agrandir.

«C’est 21… 26… entre ça. Ils restent dans les roches, ils restent dans le story, ils restent dans la marina, ils restent partout.»

Pour les amoureux des chats du quai de Paspébiac, il est inconcevable que ces animaux ne soient pas pris en charge. Pour monsieur Fitzgerald, ces chats sont précieux et méritent les meilleurs soins:

«C’est comme mettre un bébé dehors et laisser le bébé dehors. C’est comme la même chose pour un animal.»

La situation d’errance féline au quai de Paspébiac est parvenue aux oreilles de la municipalité qui, nous dit-on, a pris les devants depuis quelques mois. Le maire se veut rassurant:

«L’urbaniste-inspecteur doit faire des vérifications. Mais je sais que maintenant, on a une entente avec le refuge animal de la Baie-des-Chaleurs… Il va y avoir un travail qui va être fait pour la capture de chats errants.»

L’entente entre la ville et le réseau de protection animale de la Baie-des-Chaleurs permet de demander une intervention particulière… et c’est ce que le maire promet:

«Donc, oui, y’a un travail qu’il est possible de faire… et, donc, je suis en contact avec la protection animale. »

Si tout semble sous contrôle, le discours est plus nuancé au réseau de la protection animale. On est inquiet de l’éclosion de diverses colonies félines.

«On est au courant de la colonie qui est présente au quai de Paspébiac… Mais on est aussi au courant d’autres colonies sur le territoire, il y en a plusieurs.»

Mia Sainte-Marie, directrice du réseau de protection animale se veut tout de même rassurante:

«Mais oui, on a un plan d’action clé en main à proposer aux municipalités. »

Toujours selon madame Sainte-Marie, le travail ne consiste pas qu’à capturer les chats…

«Évidemment, on a pas encore de refuge… ce qui aiderait beaucoup, parce qu’à ce moment-là, on pourrait prendre les chats en charge dans un environnement sécuritaire.»

Quant à savoir ce qui arrivera aux chats qui seront capturés à Paspébiac ou ailleurs… Le pronostic n’est pas toujours rose:

«Mais malheureusement, il y a des chats qui sont vraiment sauvages… donc, c’est sûr qu’à ce moment-là, il peut y avoir des euthanasies.»

Tout le monde veut le bien-être des animaux, mais il faudra un effort collectif, et pas seulement politique, pour arriver à freiner l’errance animale.