Des bourses seront offertes aux étudiants afin de pallier au manque de main- d’œuvre. Cinq secteurs sont visés :  la santé et les services sociaux, l’éducation, les services de garde à la petite enfance, le génie et les technologies de l’information et la construction. La plupart de ces programmes d’études sont de niveau collégial et universitaire, ce que déplore le député Sylvain Roy.

«C’est une bonne idée, mais le premier bémol, on a oublié le secondaire avec la formation professionnelle. On a aussi une pénurie de plombiers, électriciens, charpentiers et toutes sortes d’autres quarts de métiers pour faire rouler l’économie», explique-t-il.

Les détails du programme ne sont pas encore connus, mais le député de Bonaventure souhaite qu’il favorise les régions. «Donc, moi ce que je demande au gouvernement, c’est de prioriser les bourses pour les cégeps de l’Est du Québec où on a des programmes où on a pénurie de personnel. Donc, si on donne des bourses pour le DEC en sciences infirmières puis qu’on le donne à Carleton ou à Gaspé, qu’on priorise ces endroits-là en premier au lieu de prioriser le centre-ville de Montréal, parce qu’on a 9000 places de disponibles dans les cégeps de l’Est du Québec.»

Nous avons contacté le ministère de l’Enseignement supérieur, mais ce dernier ne fait pas de commentaires… préférant dévoiler les détails du programme au cours des prochaines semaines.

Pour le député indépendant de Bonaventure, cela dépend de la volonté politique. «Le gouvernement a le pouvoir de dire on va prioriser les cégeps de l’Est avant de prioriser le centre-ville de Montréal», estime-t-il.

Les bourses d’études sont accueillies favorablement par le Cégep de la Gaspésie et des Îles. «Évidemment, au cégep de la Gaspésie et des Îles, on est contents quand il y a des bourses qui sont octroyés pour des programmes qu’on offre. Alors, on va attendre les annonces à venir concernant le gouvernement »,  mentionne Marie Nowak, conseillère en communication au Cégep de la Gaspésie et des Îles

Surtout que la pandémie a eu un impact important sur la clientèle étudiante venant de l’international.

«Si on parle de 2019-2020, on avait 68 étudiants et étudiantes qui venaient de l’international qui étaient inscrits en 1^ère année. Pour l’année 2020-2021, là, on passe à 3 étudiants internationaux et en 2021-2022, donc pour cette année, on est à 51 personnes qui viennent de l’international», explique Marie Nowak.