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Des aînés sans bain durant plus de deux semaines, le CISSS réagit

Publié le 22 février 2018 à 12:49, modifié le 22 février 2018 à 15:38

Par: CIMTCHAU

Le CISSS de la Gaspésie a réagi à la situation grave d’aînés qui font les frais d’un manque de personnel à la résidence St-Joseph à Maria. Un CHSLD qui est sous la responsabilité du CISSS de la Gaspésie.

D’abord, la situation des bains ou des repas sautés chez les résidents ne leur a pas été rapportée. Hier, la direction du CISSS a rencontré les résidents et, encore une fois, elle n’en a pas eu écho. Donc, selon elle, lorsqu’un bain n’est pas donné, il est reporté dans la même semaine.

D’ailleurs, le CISSS invite les employés, les familles et les résidents à leur parler des problématiques pour qu’ils puissent trouver des solutions. Aussi, la porte-parole du CISSS de la Gaspésie, Geneviève Cloutier, assure que ceux qui dénoncent dans les médias n’auront pas de sanction : « On veut une communication ouverte ».

Le directeur du programme soutien à l’autonomie des personnes âgées, Jean St-Pierre, reconnaît qu’il y a eu un manque de personnel : « Dans les dernières semaines, à la résidence St-Joseph, il y a eu une explosion d’influenza, donc de grippe. Malheureusement, ça a touché les résidents, mais ça a aussi touché le personnel. Donc, évidemment, ça eu pour effet de fragiliser les équipes de travail. Ça a réduit disponibilité de la main d’œuvre ». D’autres méthodes de travail ont été mises en place pour éviter les surcharges de travail.

De son côté, le député de Bonaventure trouve inadmissible la négligence des aînés. Il critique aussi la forme d’omerta institutionnalisée par le CISSS. D’ailleurs, il invite la population a dénoncé : « C’est inacceptable! Il existe de la maltraitance institutionnalisée, il existe une loi du silence, les gens qui dénoncent ont des sanctions, mais j’invite la population à dénoncer, à se lever debout devant des gens qui imposent la loi du silence ».

Des employés et des familles de résidents, tous de façon anonyme par crainte de représailles ou encore de mauvais traitements de leurs proches, ont dénoncé la surcharge de travail des préposées aux bénéficiaires. Les résidents en souffrent car pour compenser le manque de personnel, elles doivent couper dans certains services. Donc, des résidents ne mangeaient tout simplement pas, faute de personnel pour les aider. Dans le dernier mois, une dame n’a pas eu de bain pendant deux semaines.

Le CISSS de la Gaspésie rencontrera le personnel de la résidence St-Joseph le 28 février.