Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Des activités de sensibilisation aux personnes analphabètes

Publié le 14 septembre 2022 à 16:58, modifié le 14 septembre 2022 à 17:29

Par: Emie Charpentier

Pour plus de la moitié de la population, il est compliqué de lire un document ou de remplir un formulaire. Dans les Basques, un organisme est mobilisé. Le but est d’offrir des activités de sensibilisation.

« Pour quelqu’un qui est analphabète et qui arrive dans une pharmacie, il n’est pas capable de lire et de décortiquer le prix, faque on les fait sentir comme ça. »

Commander au restaurant ou encore décortiquer sa prescription de médicaments sont des freins à l’intégration d’une personne analphabète. Le Centre Alpha des Basques s’engage à offrir des activités de sensibilisation.

« Il y a un atelier de restaurant, vous vous assoyez là et vous devez commander un menu en espagnol. C’est des personnes espagnoles qui vont vous parler, faque une personne qui ne sait pas parler espagnol va vivre le même sentiment d’échec ou de stress qu’une personne qui ne sait pas lire ou pas écrire quand qu’elle reçoit un menu et que c’est écrit. »,  mentionne Julie Ouellet, coordonnatrice au Centre Alpha des Basques.

Que ce soit pour améliorer ses compétences en français ou encore comprendre les problématiques auxquelles une personne analphabète est confrontée, les participants sont ravis d’y prendre part.

« Je me dis que j’apprends, et ce que j’apprends ce n’est pas perdu. »

« Pis quand t’arrives avec des papiers d’assurances, des papiers de ci et des papiers de ça, pis que tu ne sais pas vraiment à quoi t’attendre, tu n’aimes pas ça. »

Le Centre Alpha des Basques soutient que le nombre de personnes analphabètes ayant recours aux services est faible. Reconnaître ses difficultés et y faire face est un défi important. Pour les proches, il peut être parfois difficile d’aborder l’analphabétisme.

« Parce que souvent quand on dit appel au Centre Alpha, on donne le numéro, on pense que notre mission est faite, mais souvent ça fini là. Dans le fond c’est de dire vient on va prendre un rendez-vous, on va aller les visiter. », souligne Mme Ouellet.

« Moi ce que je trouve important c’est que les gens soient au courant, savent qu’on a un service ici dans les Basques, et qu’ils peuvent y adhérer. »

Encore aujourd’hui, la moitié des Québécois ne maîtrisent pas le niveau de français post secondaire. Au Bas-Saint-Laurent, plus de 6% de la population est considérée comme analphabète.