Depuis des mois, la SEMER travaille fort avec ses partenaires pour inciter la population à utiliser davantage le bac brun.« On a fait des campagnes l’automne passé, sensibiliser les MRC. Les MRC elles-mêmes ont joué un rôle extrêmement important. Je pense à celles des Basques et du Kamouraska qui ont fait des efforts colossaux, » affirme le président de la SEMER.

Michel Lagacé n’a pas souhaité nous donner accès aux chiffres car certains sont confidentiels, mais il affirme que la collecte a fait un bond ces deux dernières années :« On parle pour une même période c’est à dire du 1er janvier au 30 juin de chaque année. Donc 2018 on était environ à 4 100 tonnes, 2019 à 5 500 et  là aujourd’hui on est à 7 050. » Ce qui représente une augmentation de 70 % sur 2 ans.

La pandémie a-t-elle joué un rôle aussi dans l’augmentation des matières organiques collectées ? Moins de restaurant, plus d’épicerie : « Les enfants étaient à la maison aussi donc il n’y avait pas de garderie et plus de repas à préparer. (…) Il était plus plein qu’habituellement,» explique un citoyen. «Non pas plus. Je vous dirai les mêmes quantités pas mal. Les mêmes résidus qu’on a pas mal tout à l’année,» ajoute un voisin.«Pas du tout, je cuisinais avant puis je cuisine encore. On est juste 2 chez nous, fait que je ne cuisine pas, on ne fait pas de gros repas,» complète une dame.

Les citoyens sont conscients qu’ils peuvent encore faire mieux concernant le tri de leurs résidus putrescibles.« Peut-être parce qu’il y a des choses que je ne pense pas des fois de mettre dedans,» ajoute la résidente. « Qu’est-ce que je pourrais mettre de plus ? Tsé mon frère va ramasser les coquilles d’œufs mais sinon vraiment on n’est pas gaspilleur sur la nourriture. On essaie de rien jeter, » termine un homme.

Mais pour d’autres, le but est d’utiliser le bac brun le moins possible… dans un but écologique. « Je pense pas qu’on pourrait l’utiliser encore plus ici. En fait, nous le but nous c’est de l’utiliser encore moins donc de faire encore moins de gaspillage alimentaire, » affirme un citoyen.

La sensibilisation doit continuer. Des pamphlets sont actuellement distribués aux Louperivois soit pour les féliciter de leur tri et les inciter à continuer, soit pour leur rappeler qu’ils peuvent faire mieux.