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Cyber-intimidation : un jeune sur quatre en a été victime

Publié le 22 février 2023 à 16:45, modifié le 22 février 2023 à 17:09

Par: Honorine Ngountchoup

Lorsque les mots blessent, il est difficile de déterminer l’étendue des dégâts surtout lorsque les attaques se passent en ligne. Selon Statistique Canada, au cours de l’année 2018, 1 jeune sur 4, dans la tranche de 12 à 17 ans a déclaré avoir subi de cyberintimidation. Même les jeunes adultes ne sont pas épargnés.

« Tu sais les gens se cachent derrière les écrans, pensant que ça ne blesse pas les personnes mais c’est sûr que ça peut vraiment faire des dommages là.» déplore une étudiante.
Parmi les jeunes, on retrouve ceux qui ont déjà vécu de la cyberintimidation. Et on rencontre d’autres qui en ont été témoins.
« Oui j’ai déjà vécu de l’intimidation. Je ne sais pas trop comment dire mais rabaissé, puis mal.» témoigne un élève.
« Je n’ai jamais été intimidé. C’est chanceux là. Bah ouais j’ai déjà témoigné ça.» souligne un élève.
« Il n’y en a pas beaucoup par ici je pense.» dit un étudiant.
« Je dirais que oui ça existe souvent dans les écoles secondaires et primaires.» souligne un élève.

Même s’ils n’approuvent pas cette violence, la plupart des jeunes restent passifs lorsqu’ils voient d’autres personnes en être victime.
« Je ne sais pas ce que je dirais mais c’est juste que ça ne vaut pas vraiment la peine à quel point que ça peut blesser là.» exprime une étudiante.
« Mais je n’ai rien fait là malheureusement j’aurais dû faire de quoi là.» regrette un élève.
« Ça dépend des fois. Il y a des fois que je ne faisais que lui répondre d’autres choses juste pour qu’il me lâche. Mais ça ne me dérangeait pas tant.» raconte un jeune.
« S’il y a quelqu’un qui se met à intimider, moi je vais le bloquer.» précise un jeune adulte.
« Je ne pense pas, je n’encourage pas l’intimidation non.» déclare un étudiant.
« Je ferais probablement quelque chose là.» dit un élève.

Heureusement, les élèves et les étudiants sont conscients des actions et des services qui existent dans leurs milieux éducatifs.
« Oui ils en parle souvent à l’école et un peu partout là, surtout à l’école.» témoigne un élève.
« Il y en a beaucoup il y a beaucoup d’affiches pour prévenir ça puis il y a des personnes prêtes à écouter là.» explique un étudiant.
« On peut toujours aller voir nos professeurs mais je trouve que le monde ils ne font pas assez là. On dirait qu’on est témoin mais on reste dans le silence mais il faudrait plus en parler aux ressources qu’on a à l’école.» souligne un élève.

Dans les Cegeps de la Gaspésie, les services de soutien sont mis à la disposition des jeunes adultes.
« Que ce soit l’intimidation en personne ou en cyberintimidation, on accueille les étudiants aussi pour évaluer leur situation, la problématique. Qu’est-ce qui se passe pour eux et on va aussi intervenir au même titre que l’intimidation en personne. » explique Majorie Leblanc, psychologue au Cégep de la Gaspésie et des Îles.

Les répercussions de la violence en ligne sont visibles en dehors des réseaux sociaux. Les jeunes doivent donc rester ouverts, afin de ne pas garder le silence devant une quelconque forme d’intimidation numérique.