Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Crise du logement : une jeune famille désespérée

Publié le 14 juin 2022 à 17:12, modifié le 14 juin 2022 à 17:18

Par: CIMTCHAU

L’accès aux logements abordables devient de plus en plus compliqué. Un jeune couple et leur bébé de 6 mois sont coincés dans le tout petit loyer de la grand-mère. La famille commence à désespérer.

La petite famille Drouin est en attente d’un logement depuis plusieurs mois. Madame Campbell a fait une première demande de logement avant même d’être enceinte. Leur bébé naissant étant atteint d’hypotonie, ils ont déménagé à Montréal pour avoir des soins à l’hôpital Sainte-Justine. À leur retour, la famille Drouin a été surprise d’apprendre qu’aucun logement ne les attendait. « Quand je suis tombée enceinte l’an passé, ils ont dit que c’était un cas urgent, qu’ils vont nous mettre comme plus prioritaires. Puis il n’y avait pas de réponse après ça », explique la mère, Lisa Érika Campbell.

La famille est hébergée dans le petit loyer de grand-maman, mais cette situation ne peut continuer indéfiniment. « Je m’occupe de mes sœurs handicapées visuelles et de ma mère en même temps. Puis j’ai eux autres, fait qu’où va ma vie moi ? », déplore la grand-mère.

Leur entourage s’inquiète de la situation. Leur voisine, Ginette Jolivet, crie à l’injustice : « Ils ne sont pas revenus pour rien. Puis seigneur avec un enfant malade, qu’ils fassent quelque chose ça n’a pu de sens la. »

L’office municipal d’habitation mentionne que la famille n’est pas admissible au programme d’habitation à loyer modique et qu’ils sont fréquemment en communication avec monsieur Drouin et madame Campbell. De leur côté, le couple affirme ne jamais avoir reçu cette information.

La famille Drouin n’est vraiment qu’un exemple parmi tant d’autres. La pénurie ajoute de la pression sur la demande de logements abordables. En ajoutant à ça l’augmentation du coût de la vie, de plus en plus de gens se retrouvent dans des situations impossibles. « Les appels qu’on a c’est des appels qui sont difficiles à recevoir : des gens qui vont se ramasser à la rue, des gens qui sont évincés de chez eux », déplore Ambroise Henry, directeur général au Groupe ressource en logements collectifs.

Selon Monsieur Henry, une bonne partie du problème, c’est les critères d’admissibilités aux habitations à loyer modique qu’il faudra revoir rapidement afin de remédier, au moins un peu, à la crise du logement régionale.