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Crise du logement: Québec reconnaît le problème

Publié le 19 avril 2022 à 16:07, modifié le 20 avril 2022 à 15:54

Par: Félix Côté

De nouvelles données sur le taux d’inoccupation viennent confirmer ce que plusieurs dénoncent depuis des mois : il y a crise du logement. Sauf que pour la première fois, le gouvernement Legault admet cette crise.

Le gouvernement avoue finalement qu’il existe une crise du logement. Après avoir nié ce fait pendant deux, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation confirme que plusieurs villes au Québec sont dans une situation critique. C’est un aveu qui arrive trop tard pour des organismes de la région.

« Ce qui s’en vient est plus grave que la COVID. Ce qui s’en vient c’est des gens qui vont être à la rue. On en a pour 10 ans à se sortir de bourbier de l’immobilier, il faut créer du logement sinon on ne sera pas mieux que Vancouver dans pas grand temps», exprime le directeur général du groupe ressource en logement collectif Gaspésie-îles-de-la-Madelaines, Ambroise Henry.

Pour expliquer le manque de logements en région, le gouvernement indique que plusieurs familles ont quitté la grande ville pour s’établir en région causant une surchauffe dans le domaine immobilier. Dans la Baie-des-Chaleurs le taux d’inoccupation est de 0% dans plusieurs municipalités. Selon la ministre, le marché des logements sociaux et abordables a été négligé.

« Il faut créer du logement comme on en a jamais produit dans les prochains 10, 20, ou 30 ans. Et là on me dit ce matin, ok là on vient de se rendre compte que c’est une crise du logement», soupir Ambroise Henry.

Par contre, l’aveu gouvernemental d’une crise du logement n’émeut pas beaucoup les organismes qui travaillent chaque jour à trouver des logements pour la population… des organisations qui planchent sur des projets de constructions d’immeubles locatifs.

« Ça va prendre des mesures exceptionnelles pour que le Québec puisse répondre à la crise du logement actuelle et la crise du logement à moyen terme», déplore M. Henry.

Entre-temps, il existe  des programmes pour l’allocation-logement qui a été bonifiée, ainsi que sur le supplément au loyer pour les personnes dans le besoin. D’ici là, la ministre Andrée Laforest invite toutes les municipalités faisant partie de la crise à déposer un projet d’ici le 5 mai.