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Crise du logement : Achat de précaution un nouveau phénomène

Publié le 9 août 2022 à 18:28, modifié le 9 août 2022 à 18:28

Par: Félix Côté

Le prix des maisons n’a pas fini d’augmenter en Gaspésie. La crise du logement qui sévit au Québec provoque un nouveau phénomène : l’achat immobilier de précaution.

Les courtiers immobiliers prévoient que la rareté des logements va prendre de l’ampleur. Devant le manque de loyers à louer, certaines personnes préfèrent acheter préventivement plutôt que de rester en location.

« Il y en a qui ont des craintes de perdre leur loyer et le prix des logements a augmenté aussi depuis quelques années donc souvent c’est plus avantageux d’avoir une maison plutôt que de payer un loyer, simplement payer et qu’il n’y a pas d’actifs qui augmente », raconte le courtier immobilier agréé, Christian Cyr.

Le stress de se trouver une maison pousse les acheteurs à prendre ce qu’ils trouvent au lieu de ce qui leur convient, par peur de ne rien trouver.

« Ça nous faisait quand même peur de voir tout ça passer, on ne savait pas si le marché allait s’équilibrer après, ça vas-tu descendre, si on n’embarque pas dans le bateau on vas-tu comme le perdre tout le temps et puis on a nos propres projets c’est beau être en logement on est chanceux d’en avoir un, mais on ne peut pas rester là éternellement », remarque la nouvelle propriétaire, Alexandra Mathieu.

Avec ce phénomène, il devient encore plus difficile de s’acheter une maison puisqu’il y a également de la surenchère sur le marché. Sans mentionner que de plus en plus de personnes quittent la ville pour la Gaspésie, étant donné qu’ils ont la possibilité d’y faire du télétravail.

« On parle quand même de prix entre 200 000$ et 400 000$. Et 200 000$ à 300-350 000$. Pour une maison qui pourrait se vendre 25-30% moins cher il y a deux ans avant la pandémie », explique M. Cyr.

Et ce qui était prévu comme plan initial doit souvent être revu pour s’ajuster au contexte du marché.

On a commencé à downgrade les critères puis on s’est dit, on va commencer avec une petite maison… ce qu’on trouve! Qui va être en ville ou quelque chose et éventuellement ben là… », mentionne la nouvelle prioritaire.

La situation devrait se stabiliser d’ici la fin de l’année, mais l’augmentation des prix pourrait repartir de plus belle en 2023. À noter qu’encore plusieurs personnes priorisent la location aux touristes à la semaine, ce qui accroît la pression tant sur l’offre de logements que sur le prix des maisons à vendre.