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Crise du logement : 9 dans une maison

Publié le 5 août 2022 à 16:52, modifié le 5 août 2022 à 16:59

Par: Félix Côté

La pénurie de logements est plus grave que jamais en Gaspésie.  Un mois après les déménagements du premier juillet, plusieurs personnes vivent encore de l’incertitude.

Des centaines de publications sur les réseaux sociaux démontrent qu’un grand nombre de personnes cherchent encore un logement, au mois d’août en Gaspésie. Sauf que sur les groupes Facebook, la demande dépasse de beaucoup l’offre de loyers disponibles. On trouve seulement des logements à la semaine, à des prix exorbitants avec aucun bail à signer, ce qui signifie aucune garantie.

« C’est beau avoir la belle mer pis les belles rivières puis un mode de vie en Gaspésie, mais si on n’a pas de toit à se mettre sur la tête avec nos enfants ce n’est pas mieux », explique la résidente de Grande-Rivière, Catherine Moreau.

« C’est un enjeu qui est… c’est une base dans la vie si on veut être stable. Si on n’a pas de logement, c’est impossible d’avoir une stabilité »,  mentionne le directeur général, Ressource en logements collectifs Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Ambroise Henry.

Le marché des maisons à vendre est tout aussi inaccessible et la surenchère repousse plusieurs jeunes familles à en faire l’acquisition.

« Ce n’est pas évident, c’est devenu un peu une jungle et dans cette jungle, il y a des gens qui payent le prix », avoue M. Henry.

« Mais ma belle-sœur elle s’en est venue en attendant de se trouver un logement et ça fait un an qu’on habite tout le monde ensemble parce qu’on n’est pas capable de se trouver d’appartement. On a décidé de venir donner un coup de main à mes beaux-parents se mettre des sous de côté pour éventuellement s’acheter une maison», raconte Mme Moreau.

 

Les municipalités offrent des services d’aide et d’accompagnement pour leur trouver un logement. Toutefois, il n’y en a pas et certains doivent même habiter 9 dans une maison pour avoir un toit sur le tête ».

« On garde espoir qu’un jour la ville va réussir à faire quelque chose que ce soit Chandler, Grande rivière. Je ne sais pas qui doit s’occuper de ça. Est-ce que c’est la ville ? Est-ce que c’est la MRC? Est-ce que c’est des gens de la construction? Je ne sais pas qui doit s’occuper de ça, mais il faut vraiment que quelqu’un se décide et qu’ils fassent quelque chose parce qu’on n’est sûrement pas les seuls à vivre comme ça tous ensemble », déplore Catherine Moreau.

Le manque de main-d’œuvre est un enjeu crucial. Il est amplifié par la pénurie de logement en Gaspésie…

« Ils l’offrent: on peut vous aider à trouver des logements. Puis on appel là-bas et la femme nous répond… malheureusement on en a pas c’est difficile de se trouver un appartement. C’est ça le … fait que oui venez-vous en on a besoin de gens on a besoin d’employer, mais on n’a rien à leur offrir », dénonce la résidente de Grande Rivière.

Si la crise se prolonge, des locataires pourraient même se retrouver à la rue avec leurs en enfants et leurs animaux de compagnies.