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COVID-19 : Un père en deuil de son fils ne peut revenir à Edmundston

Publié le 1 juin 2020 à 17:05, modifié le 1 juin 2020 à 17:05

Par: CIMTCHAU

Un homme natif d’Edmundston s’est vu refuser l’accès au Nouveau-Brunswick pour vivre le deuil de son fils décédé la semaine dernière. Impossible pour Yvon Turgeon de se rendre dans sa province natale pour rejoindre ses proches dans ces moments difficiles.

En apprenant le décès d’un de ses fils vendredi dernier, Yvon Turgeon voulait vivre son deuil près de sa famille pour quelques jours.

Après avoir fait une demande à la Croix-Rouge, c’est la santé publique qui a tranché avec une réponse négative samedi. Le natif d’Edmundston qui vit à Baie-Comeau depuis cinq ans a de la difficulté à accepter ce règlement.

« On est une famille unie. J’habite ici seul. Donc, j’aurais aimé ça être avec ma famille dans ces moments-là. Puis là, j’ai été refusé. J’ai trouvé ça un peu sans cœur», a expliqué Yvon Turgeon.

Ce père de famille était prêt à se placer en quarantaine à son arrivée au Nouveau-Brunswick.

« Nous autres la frontière à la Côte-Nord, elles ont juste rouvert cette nuit à minuit. Il n’y avait pas personne qui venait ici là. À Baie-Comeau, il n’y a aucun cas de virus et moi, depuis le 3 avril, l’usine où je travaille est fermée»,  affirmé Yvon Turgeon.

Tous ses enfants ainsi que sa famille sont encore à Edmundston. La réponse de la santé publique affecte également les proches.

«Il était déprimé, ça n’avait pas d’allure. Nous autres, on était tous estomaqués. Un enfant là, il est décédé, il ne reviendra pas en vie. Tu ne peux pas mourir quatre cinq fois là», a mentionné la sœur d’Yvon Turgeon, Georgette Turgeon Plourde.

Cet homme ne compte pas en rester là. Il a aussi reçu des appels de députés provinciaux du Nouveau-Brunswick et du Québec à ce sujet.

«J’ai des ministres et des députés du Québec et de la Côte-Nord qui vont rentrer en contact avec moi pour m’appuyer là-dedans. Je suis plus appuyé au Québec mettons que je suis appuyé par chez nous, ce n’est pas drôle là», a lancé Yvon Turgeon.

Pour venir en aide à ce néo-brunswickois d’origine, des élus du Nord-ouest font pression sur Fredericton. Des réponses du gouvernement se font attendre.