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COVID-19: Les camps de vacances peinent à survivre

Publié le 6 mai 2021 à 16:46, modifié le 6 mai 2021 à 16:46

Par: CIMTCHAU

Il est minuit moins une pour les camps de vacances. Depuis un an, un décret gouvernemental les force à rester fermés. La plupart peinent à survivre.

«C’est extrêmement  difficile. On a vraiment hâte de pouvoir bouger », se confie Thomas Le Page-Gouin, directeur général du Camp le Manoir, dans Charlevoix

« (C’est) un pas en avant, un pas en arrière, on piétine sur place, on marche sur des œufs », déplore la directrice générale du Centre écologique de Port-au-Saumon, Dominique Fournier.

Québec ne s’est pas encore prononcé si oui ou non il allait lever le décret. Seuls les camps de jours, où les enfants arrivent le matin et partent le soir peuvent continuer leurs opérations.

« Comment voulez-vous qu’une structure de camps de vacances dise à des gens : je vous engage ou non, ne sachant pas l’offre qui va être faite dans nos organisations? », s’interroge rhétoriquement Mathieu Rivest, directeur du Camp musical St-Alexandre.

Mais pour ceux qui vont ouvrir leurs portes, les mesures sanitaires strictes imposées par le gouvernement sont dispendieuses.

« Si j’ai 30 % de mes clients qui viennent, il faut quand même que j’ouvre ma cuisine, il faut quand même que je parte le bâtiment, il faut quand même que j’entretienne le site », explique M. Le Page-Gouin

« Comment voulez-vous qu’une structure de camps de vacances dise à des gens : je vous engage ou non, ne sachant pas l’offre qui va être faite dans nos organisations? »

Alors que leurs revenus ont chuté dramatiquement, mais que les factures continuent de s’accumuler, les camps du Québec ont dû se réorienter pour tout simplement essayer de survivre.

« Nous on a fait le choix d’offrir des séjours familiaux et d’offrir des activités en bulles familiales », ajoute M. Rivest.

« On met en location dix de nos petits chalets », affirme de son côté Mme Fournier.

« Vite comme ça, j’ai l’impression qu’on est allé chercher 1.3 % de notre chiffre d’affaires en se réinventant l’an passé », se désole Gabriel Bigaouette, directeur général des Camps Odyssée.

Le Centre écologique de Port-au-Saumon à La Malbaie a également tenu en novembre dernier une campagne de financement pour soutenir ses activités.

« On n’en revient toujours pas de la réponse des gens, en l’espace de trois semaines, tous les billets qu’on avait à vendre ont été vendus, on a atteint notre objectif de 20 000$ », se réjouit Mme Fournier.

Pour éviter des fermetures définitives, l’Association des camps du Québec réclame au gouvernement une aide de 10 millions de dollars.