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COVID-19 : Conjuguer le travail et l’école à la maison

Publié le 3 avril 2020 à 19:16, modifié le 3 avril 2020 à 19:18

Par: CIMTCHAU

La routine de nombreuses familles a complètement changé ces dernières semaines en raison de la pandémie. Certains parents ont toujours leur emploi, d’autres travaillent de la maison tout en s’occupant des enfants.

Ce qui pouvait s’annoncer comme un casse-tête ne l’est pas forcément pour tous. C’est le cas du moins pour une famille de Saint-Antonin.

Mélanie Chénard est infirmière. Elle continue de travailler durant la crise alors que son conjoint est en télétravail à la maison. Le couple a deux enfants. Thomas a 9 ans et est en 4e année à l’école Lanouette, à Saint-Antonin. Chloé, 13 ans, fréquente le Collège Notre-Dame, à Rivière-du-Loup. Comme tous les enfants du Québec, ils sont en congé scolaire forcé depuis la fermeture des écoles le 13 mars dernier.

« Ma première préoccupation, c’est mon cœur de maman. Si tout se passe bien à la maison, je peux partir travailler et donner toute mon attention à mes patients », confie Mélanie Chénard.

Tout ce qu’elle demandait à ses deux enfants au départ, c’est d’aller jouer dehors et de manger leurs fruits en collation deux fois par jour. La planification du reste de leur emploi du temps leur appartenait. Récemment, ils ont eux-mêmes organisé leur horaire pour faire l’école à la maison.

« Je trouve ça plus le fun, parce que dans notre grille horaire, on peut faire plus d’activités », lance Thomas.

« J’étais déjà un peu habituée, car au Collège, il nous montre à nous organiser nous-mêmes », ajoute Chloé.

Les deux poursuivent leur apprentissage à distance grâce à des applications et des plateformes web. Thomas peut ainsi relever les défis mathématiques que lui lance sa professeure via ClassDojo. Chloé a reçu cette semaine un message de son groupe qui demeure en contact avec Google Classroom, qui lui demandait si tout allait bien de son côté.

« Mes enfants m’épatent. Ils ont embarqué dans tout ça. Je lève mon chapeau aussi au travail des enseignants, dont Mme Geneviève, de la classe de 4e année à Saint-Antonin, puis les professeurs du Collège aussi », souligne Mélanie Chénard.

S’ils remercient également leurs professeurs, Thomas et Chloé sont aussi reconnaissants envers leurs parents.

« Avant, on faisait des activités en famille. Maintenant, notre père est avec nous à la maison, parce que notre mère, il faut qu’elle travaille », explique Thomas.

Durant la journée, il arrive que le frère et la sœur organisent des petites surprises à leurs parents, comme préparer le souper et faire du ménage.

« Une fois, on a caché des petits mots d’encouragement un peu partout dans la maison, où ils vont d’habitude », raconte Chloé.

Fini les disputes !

Le fait de passer autant de temps entre frère et sœur ne mène-t-il pas parfois à quelques escarmouches ? Bien au contraire. « Ah ! Ils ne se chicanent plus ! » répond en riant Mélanie Chénard.

« On se chicane moins, parce que c’est moi l’autorité, en quelque sorte ! Je ne peux pas continuer de me chicaner avec Thomas, parce que c’est quand même moi qui le garde », justifie Chloé.

« Avant, je ne voyais pas beaucoup ma sœur, parce que je vais au lit avant elle, on se voyait surtout les fins de semaine. Maintenant, on passe plus de temps ensemble », ajoute Thomas.

« Ils ont développé de beaux liens, des liens qui étaient déjà là, mais on dirait que la situation fait en sorte qu’il s’est créé une belle dynamique d’entraide entre nous », complète leur mère.

Apporter de la douceur et de l’humanité

« Ce dont ils ont besoin en ce moment, c’est de se sentir réconfortés et aimés. Sentir que tout ira bien. J’espérais aussi diminuer la pression que les parents se mettent sur les épaules », souligne Geneviève Bastille, l’enseignante de Thomas.

Chaque jour, elle propose à ses élèves des activités ludiques et éducatives qui promeuvent le bien-être de ses élèves tout en consolidant leurs acquis. Le tout est optionnel et Geneviève Bastille a également pris soin de questionner les parents sur leur situation actuelle, afin de s’adapter à leur nouvelle réalité.

« Dans ce tourbillon de changements, il faut s’adapter. Même s’il m’est impossible de les serrer dans mes bras, je pense à eux et je serai toujours présente pour les accompagner dans cette difficile épreuve », conclut Geneviève Bastille.