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Course enlevante à la mairie de Dégelis

Publié le 19 octobre 2021 à 17:39, modifié le 19 octobre 2021 à 17:39

Par: CIMTCHAU

Contrairement à plusieurs villes et municipalités du KRTB et de partout au Québec, les citoyens de Dégelis auront l’embarras du choix aux prochaines élections municipales. Quatre candidats aux expériences diversifiées bataillent pour le poste de maire. Notre équipe les a rencontrés.

Des taxes qui font jaser

Depuis l’entrée en poste de Normand Morin à la mairie, en 2013, le compte de taxes des citoyens de Dégelis n’a jamais augmenté. En début de campagne, le conseiller municipal sortant et candidat à la mairie Gustave Pelletier a été le premier à soulever des questions sur cette situation. Sans dire qu’il augmenterait le compte de taxes des citoyens, il a précisé sa pensée.

« Sur huit ans, n’importe quelle personne qui sait compter, huit ans sans taxes, ce n’est pas normal. Il y aurait dû avoir une augmentation au coût de la vie, ou peut-être aux 2 ans. Actuellement, on a balancé le budget avec le revenu des éoliennes. On parle d’environ 300 000 par année pendant 8 ans. C’est 2,4M$. Normalement, ça aurait dû aller aux infrastructures, créer de la revitalisation dans Dégelis. Ça n’a pas été le cas », lance-t-il.

Normand Morin n’a pas manqué de répondre à ces critiques, précisant qu’aucune urgence, par exemple au niveau du réseau d’aqueduc, ne nécessitait une hausse de taxes.

« Il faut voir que l’objectif aussi, c’est de maintenir un niveau de taxation équivalent à des municipalités similaires. Car moi, je suis rentré ici à la Ville, les taxes à Dégelis étaient beaucoup plus chères qu’ailleurs », soutient-il. Il est d’avis que plusieurs citoyens n’ont pas les moyens de soutenir des hausses de taxes.

Roger Grondin, d’abord hésitant, a affirmé qu’il pourrait lui aussi augmenter les taxes des citoyens s’il est élu. « Il y en a qui parlent des taxes, oui les taxes ne sont pas hautes, mais on n’a pas grand-chose non plus! », pense celui qui a été organisateur du Rodéo de camions de Dégelis, à l’époque.

Richard Bard, lui, considère qu’il faudra des discussions au conseil et avec les citoyens avant de se prononcer. « Ça dépend de ce qui se passe au niveau de l’année ou dans les années. Le conseil municipal aura à peser le pour et le contre. Je ne dis pas que ce n’est pas bon d’avoir des augmentations de taxes, mais par contre il faut vraiment voir la capacité du monde de payer aussi », propose celui qui est bien connu à Dégelis pour son implication bénévole.

À chacun ses priorités

Les candidats ont tous eu l’occasion de répondre à la même question, à savoir ce que serait leur priorité, lors de ce mandat de quatre ans.

« On a actuellement des problèmes de main-d’œuvre et je pense qu’il faut travailler sur la migration. Si je regarde ici, on a beaucoup de maisons qui ont été vendues, mais à des gens du Québec qui sont venus en région, soit de la région de Québec, de Montréal ou d’ailleurs. Il y a beaucoup de gens au niveau du Québec qui veulent revenir dans la région, donc je pense qu’il faut miser sur une migration pour combler les postes qu’on a », pense Normand Morin, en faisant allusion à la pénurie de main-d’œuvre.

Gustave Pelletier songe lui aussi à un plan pour pourvoir les postes disponibles, mais annonce d’abord ses intentions de régler rapidement le dossier de l’aréna de la municipalité. « Il va falloir remettre ça à neuf. Ça implique beaucoup d’argent. La subvention qu’on a obtenue finit le 31 décembre 2022, donc ça urge qu’on fasse quelque chose ou qu’on revoit le dossier au complet », analyse-t-il. Notons que le candidat promet de remettre 5 000$ par année de son salaire de maire à des familles dans le besoin, pour que leurs enfants puissent poursuivre des études postsecondaires.

Pour reprendre ses mots, Roger Grondin ne veut pas se lancer dans de grandes promesses, mais il prioriserait lui aussi certains dossiers. « L’emploi, les aînés et les jeunes, lance-t-il. C’est comme dans mon communiqué. Je n’ai pas fait de promesses, parce que des fois je trouve que faire des promesses pour se faire élire, ce n’est pas moi. Je veux promettre quelque chose : c’est que je vais être là à tous les jours pour représenter les citoyens et les citoyennes », propose-t-il.

« C’est surtout d’essayer de faire revenir en région les jeunes qui nous quittent d’année en année pour être capable d’augmenter notre population, pense pour sa part Richard Bard. Pour être en mesure d’espérer avoir les emplois payants ici à Dégelis et surtout, bien entendu, on veut avoir des entreprises qui viennent s’installer, mais ça prend de la main-d’œuvre », poursuit-il.

Pourquoi vous?

Gustave Pelletier a mené une carrière en finances et a été conseiller municipal au cours de la dernière année, Normand Morin est maire sortant de la Ville, Richard Bard est connu pour son implication et termine aussi un mandat comme conseiller, Roger Grondin a démarré une entreprise et est aujourd’hui camionneur. Ils ont tous une chose en commun : la ferme intention de combler le poste de maire.

« Je peux te dire c’est un vieux rêve, parce que je suis quelqu’un de dynamique, je suis quelqu’un qui a beaucoup d’intelligence, je connais beaucoup de monde. Je suis rendu à une étape de ma vie où je veux avancer encore », avoue Roger Grondin.

Gustave Pelletier souhaite mettre ses connaissances à contribution. « J’ai quand même travaillé 45 ans dans le domaine financier, j’ai été directeur régional, j’ai été dans toutes sortes de comités. J’ai les études en conséquence. J’ai un brevet de l’institut des banquiers canadiens, je pense que je sais compter. Je suis un payeur de taxes au même titre que les citoyens. On n’est pas là pour augmenter les taxes, on est là pour revitaliser Dégelis », avance-t-il.

Richard Bard déborde lui aussi de confiance. « Je dis aux gens de voter pour moi, parce que je suis impliqué beaucoup depuis plusieurs années au niveau bénévole et les gens me connaissent. Ils savent que je suis capable de travailler sur le terrain et de travailler avec les gens. Je pense que je suis le meilleur », lance-t-il, sourire en coin.

Le maire sortant Normand Morin espère quant à lui obtenir un troisième mandat.

« Je pense qu’ils ont juste à comparer le niveau d’expérience que j’ai et ce que j’ai fourni au cours des 8 dernières années. La représentation, que ce soit au niveau provincial ou au niveau régional, je pense que le choix est facile à faire », conclut-il.