Ce qui dérange les différents entrepreneurs c’est d’avoir à fournir un prix unique pour les différentes catégories d’intervention. Les soumissionnaires doivent établir des tarifs constants pour six types d’intervention qui s’appliqueront à tous les appels pour la ville, mais également aux appels pour les accidents.

«Il y a des chars qui sont sur le top, il y en a qui sont grimpés sur les bancs de neige. Il n’y a pas un call qui prend le même temps. Justifier un prix pour cela j’ai un peu de misère avec ça»- Éric Bérubé, propriétaire Éric Bérubé auto salvage

«En temps normal les accidents c’est deux voitures, en majorité, sur le bord d’une rue qui est quand même assez facile d’accès, alors d’habitude ça ne prend pas si longtemps que cela à remorquer», explique le coordonnateur aux mesures d’urgence à la ville d’Edmundston, Jacques Doiron.

On déplore donc que la ville vienne s’ingérer dans la gestion des prix que les clients devront payer aux entreprises. «Par  exemple, les cordonniers, s’il y en avait 40 dans la ville il faudrait tous qu’ils soient le même prix. Ça n’a pas de logique. Les prix c’est géré pour de la compétition et la compétition c’est le fun», commente le propriétaire de Remorquage Edmundston, Dusty Bossé.

Les remorqueurs craignent aussi de perdre une part de leur chiffre d’affaires. «Ça créé d’autres problèmes, parce que ça favorise juste une compagnie, exprime Éric Bérubé. Dans la ville on est trois, en dehors de la ville il y en a trois autres. Tout le monde a le droit de gagner sa vie. Le soleil ne brille pas juste pour un.»

On craint qu’un seul remorqueur ne soit pas en mesure de répondre à tous les appels 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

La Ville explique cette décision sous le prétexte de vouloir surtout faciliter la gestion des services de remorquage. Actuellement, ce sont les répartiteurs de la centrale 911 qui gèrent une rotation entre les différentes compagnies. La ville d’Edmundston serait la première au Nouveau-Brunswick à opter pour une telle approche pour la gestion des remorqueurs.

Les remorqueurs admettent  qu’il y a eu quelques conflits dans les dernières années. «On a demandé aux remorqueurs des suggestions, ils sont arrivés avec des suggestions, mais c’était quelque chose qui était dans le passé qui ne fonctionnait pas nécessairement bien», relate M. Doiron.

L’appel d’offres qui avait été publié en anglais la semaine dernière a été retiré temporairement pour être traduit.