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CHSLD de Sainte-Perpétue : télétravail pour les infirmières de nuit

Publié le 31 mai 2022 à 16:05, modifié le 31 mai 2022 à 16:05

Par: Megan Maltais

Le CHSLD de St-Perpétue s’est affilié au gouvernement afin de trouver une solution au manque de main-d’œuvre. Des infirmières de nuit pourront répondre à des appels à la maison, avec une tablette électronique.

« C’est eux qui ont bâti le Québec, on ne peut pas les laisser tomber », dénonce la coprésidente par intérim du syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches, Patricia Pouliot. Le syndicat ne comprend pas que le CHSLD de Sainte-Perpétue ait pensé à une telle solution pour résoudre le problème de manque de main-d’œuvre.

« Si on fait un lien avec la pandémie, avec tout ce qui s’est passé, l’hécatombe qu’il y a eu dans les CHSLD. On ne comprend pas que là, maintenant, on accepte d’un enjeu de sécurité comme ça oui il n’y aura pas de présence infirmière », explique la coprésidente.

Un projet qui tient la route

Malgré ces affirmations, Sainte-Perpétue maintient sa position. Dans la situation actuelle, il s’agit de la seule solution raisonnable et réalisable. « Est-ce qu’on va arrêter de faire cette mesure-là? La réponse c’est non. On ne peut pas arrêter de le faire. C’est une mesure qui est sécuritaire. Il faut bien la baliser, c’est ce qu’on fait. Quand on ne peut pas l’appliquer, le modèle, on trouve d’autres moyens », se défend la directrice du Programme soutien à l’autonomie des ainés du CHSLD de Sainte-Perpétue, Stéphanie Simoneau.

Pour le syndicat, la situation est beaucoup plus complexe. « Les gens ont besoin de cette présence-là [des infirmières] , de ces soins sécuritaires là, c’est important. Si l’employeur ne fait pas le déploiement, c’est sûr qu’on va arrêter la pression. Sinon, on va la maintenir jusqu’au bout », raconte Mme Pouliot.

Exigences strictes

Pour participer à un tel projet, le CHSLD doit se plier à plusieurs exigences. Entre autres, les infirmières doivent habiter à moins de 30 minutes de l’établissement et tous les résidents doivent être dans un état stable. Sinon, l’infirmière devra rester sur place. « Il y a des critères d’exclusions, donc la garde ne peut pas s’appliquer en tout temps. Il y a toujours une infirmière auxiliaire sur place, dans le centre d’hébergement. Quand on entend qu’il n’y a pas d’infirmière dans le milieu, c’est faux. En tout temps, elle peut contacter l’infirmière qui est à la maison », ajoute Stéphanie Simoneau.

 

Le syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches compte aller jusqu’au bout pour faire tomber le projet. De son côté, le CHSLD de Sainte-Perpétue n’est pas près de baisser les bras. S’il n’y a pas de complications, le projet devrait être instauré au courant des prochains mois.