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Chose promise, chose due

Publié le 7 décembre 2018 à 16:24, modifié le 7 décembre 2018 à 16:24

Par: CIMTCHAU

Des employés d’un foyer de soins spécialisés de Campbellton se font toujours refuser une augmentation de salaire. Même après huit mois d’attente, ils sont les seuls dans la province à ne pas avoir eu cette augmentation de un dollar de l’heure.

Le 6 avril dernier, le gouvernement du Nouveau-Brunswick annonçait un investissement de 12 M$ pour améliorer les salaires des employés dans les services sociaux. Huit mois plus tard, les employés du foyer de soins spécialisés Le manoir de la Sagesse, n’ont toujours pas vu la couleur de cet argent.

« Ce sont des emplois relativement précaires. Il y a un degré d’impatience qui augmente et avec l’arrivée du temps des Fêtes, l’impatience est encore plus grande », précise le représentant en communication du Syndicat canadien de la fonction publique du Nouveau-Brunswick (FCFP NB), Simon Ouellette.

On nous a confirmé que cet argent avait bel et bien été octroyé au propriétaire du foyer. Ça ne s’est toutefois jamais traduit sur le talon de paie des 25 employés de première ligne, qui travaillent toujours pour seulement 12 $ de l’heure.

 « C’est le seul employeur dans la province qui refuse la piastre à ces employés. C’est une promesse qui a été faite par le gouvernement, et il refuse de payer. Nous on trouve que c’est absolument honteux. Je ne sais pas s’il la garde dans ses poches ou s’il l’a dépensé ailleurs, j’en ai aucune idée », explique le président du FCFP NB, Daniel Légère.

Nous sommes allés à la rencontre du propriétaire, Marc Carrière, mais il a refusé de commenter le dossier.

En plus de ternir l’attractivité de la profession,  cette affaire vient donner des munitions à ceux qui voudraient que la gestion des foyers de soins soit d’ordre public. Selon le syndicat, elle devrait être sous la tutelle du ministère de la Santé. « C’est sur que ça fait mal au secteur qui lui, en entier, de notre point de vue au SCFP, devrait être amené au public pour qu’on ait de réels progrès dans les conditions de travail. Ce sont des services essentiels. Prendre soins d’adultes, de personnes âgées, leur donner des soins à tous les jours, des soins spécialisés, ce n’est pas rien », ajoute Simon Ouellette.

Avec la rétroaction, c’est un manque de 1310$ qui n’est jamais apparu sur le talon de paie des 25 employés du foyer de soins le Manoir de la Sagesse. Une rencontre entre le syndicat et la ministre du Développement social, Dorothy Shephard, est d’ailleurs prévue le 17 décembre. Le syndicat espère que les employés pourront avoir leur dû comme cadeau de Noël.