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Château Dubuc : Le nouveau conseil municipal n’aidera pas les propriétaires à sauver le bâtiment

Publié le 2 décembre 2021 à 17:18, modifié le 2 décembre 2021 à 17:49

Par: CIMTCHAU

Le nouveau conseil municipal de Chandler n’aidera pas les propriétaires du Château Dubuc à sauver le bâtiment qui est menacé de partir à la mer. Le copropriétaire, Michel Saint-Pierre, est très déçu de cette décision.

La décision du nouveau conseil municipal de Chandler est sans équivoque.

« En réunion de travail, c’était unanime qu’on n’interviendra pas au niveau du Château Dubuc. Quand je dis unanime, il s’agit des six conseillers qui se sont prononcés contre ça », affirme le maire de Chandler, Gilles Daraiche.

Tout comme le conseil précédent, le nouveau maire et les conseillers municipaux refusent de débloquer des fonds pour des travaux d’urgence.

« Est-ce qu’investir 40 000$ ou 50 000$ dans ça présentement va vraiment sécuriser les lieux ? Est-ce que ce n’est pas mettre 40 000$ dans le vide ? », se questionne le nouveau maire.

« Malheureusement, maintenant qu’on a les pieds dans l’eau, on dit au secours, mais je pense qu’il y aurait dû avoir un sérieux travail de fait dans les dernières années », ajoute monsieur Daraiche.

Le Château Dubuc est dans un très mauvais état. Le plancher du salon s’est affaissé lors d’une récente tempête. De l’extérieur, on voit carrément à l’intérieur du bâtiment cité comme patrimonial par la municipalité. Au niveau de la fondation, il y a seulement quelques billots de bois qui supportent la structure.

« Ma première réaction c’est que c’est une page d’histoire qui est tragique pour l’ensemble du Québec de perdre ce patrimoine-là », a confié le copropriétaire du Château Dubuc quand nous lui avons appris la décision du conseil municipal.

 

Michel Saint-Pierre, copropriétaire du Château Dubuc avait pourtant espoir, surtout après avoir croisé le maire lors d’une corvée pour vider les bâtiments samedi dernier.

«  Je leur ai dit qu’il est trop tard pour faire quelque chose pour le reculer. Impliquez-vous un peu au moins et ça redorera le blason de la ville et ça voudra dire que la ville tient à ce patrimoine-là. Mais la réponse est claire aujourd’hui, et c’est malheureux », assure monsieur Saint-Pierre.

150 000$ sont nécessaires pour des travaux d’urgence. À ce jour, seul le ministère de la Culture et des Communications a offert 40 000$. Questionnée sur le sujet, la population de Chandler est partagée.

« Je pense que ça serait une bonne chose que la ville prenne en charge ce dossier-là pour pouvoir sauver ce monument-là, ça fait quand même longtemps que c’est ici et c’est important », dit un citoyen.

« Si j’avais des réparations sur ma maison, est-ce que la ville m’aiderait? Ils ne m’aideraient pas, bien qu’ils n’aident pas Saint-Pierre non plus », enchaine un autre résident de la municipalité.

La décision sera discutée lors de la prochaine séance du conseil municipal du 6 décembre. Michel Saint-Pierre exige qu’une résolution y soit présentée et votée publiquement.

Pour sa part, le maire de Chandler ne ferme pas complètement la porte à aider dans ce dossier si le domaine est encore en bon état à la fin de l’hiver.

«Si des partenaires embarquent, la Ville reverra sa position d’ici ce temps-là », conclut le maire.