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Château Dubuc : Aucune aide jusqu’à la fin

Publié le 3 octobre 2022 à 17:17, modifié le 3 octobre 2022 à 17:17

Par: Félix Côté

Le château Dubuc n’est plus que décombres aujourd’hui. Après avoir laissé tomber le bâtiment patrimonial et la Ville de Chandler, le gouvernement demande au propriétaire de ramasser les restes à ses frais. Une situation qu’il trouve choquante.

Aucune mesure n’a été prise pour sauver le Château Dubuc. L’érosion et la tempête Fiona ont finalement porté le coup de grâce à l’édifice patrimonial. Avec le syndrome du pas dans ma cour de tous les partis impliqués, la situation était à prévoir. Aujourd’hui même si le mal est fait, on continue de se chamailler pour savoir qui devra ramasser les débris.

« Depuis deux ans, ils auraient pu prendre des décisions, le gouvernement sortant. C’est pour ça que moi je peux le dire d’expérience : le gouvernement sortant ça ne les intéresse pas le patrimoine parce qu’ils nous ont lâché depuis deux ans », explique le propriétaire du Château Dubuc, Michel St-Pierre qui est indigné par l’inaction gouvernementale.

Le propriétaire, Michel Saint-Pierre, déplore que personne n’ait voulu l’aider même si tout le monde était conscient de ce qui allait arriver.

« J’ai mis 25 ans de ma vie, j’ai mis 25 ans de mes gains. Tous mes gains ont passé dans le château Dubuc, le gouvernement a offert un petit 40 000 $, c’était à peine le montant pour faire venir la pelle mécanique sur le terrain. Ce n’est pas ce qu’on appelle sauver le château Dubuc », dénonce M. St-Pierre.

Le terrain et le bâtiment sont des propriétés privés, il revient donc à monsieur Saint-Pierre à ramasser la dépouille du bâtiment. Le gouvernement fédéral n’aidera pas non plus.

« Peut-être qu’ils pourraient créer un fond pour le patrimoine bâti en Gaspésie, et puis quand ça arrive et bien qu’ils reconnaissent que c’est un patrimoine bâti et qu’il donne de l’argent avec ça », propose le maire de Chandler,Gilles Daraîche qui ne voudrait pas que ça se reproduise.

Monsieur Saint-Pierre avait offert à la ville de Chandler de vendre le château Dubuc pour la somme symbolique d’un dollar afin que le bâtiment devienne une propriété publique. Il aurait ainsi pu être sauvé avec de l’aide gouvernementale. La Ville avait par la suite refusée l’offre, puisque les montants d’aide proposés par Québec n’étaient pas suffisants.

« Il faut de l’argent pour faire ça, on ne peut pas sortir un règlement d’emprunt et puis hypothéquer le compte de taxes des gens pour ce dossier-là malheureusement », mentionne le maire de Chandler.

Le château Dubuc n’est qu’un des premiers édifices à avoir été détruit par la mer. Les intervenants des différents paliers de gouvernements vont-ils soutenir les acteurs du milieu à l’avenir ou bien le cas du château Dubuc est-il emblématique de la suite des choses ? Difficile à dire, mais pour l’instant l’heure est au ramassage.