Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Charlevoix unie pour la protection de la pêche à la fascine

Publié le 1 avril 2022 à 14:09, modifié le 1 avril 2022 à 14:35

Par: Jérôme Gagnon

On vous en parlait il y a quelques semaines, la pêche au capelan à la fascine est en danger. Ottawa a modifié la date d’ouverture de la saison, qui aurait débuté normalement le 1er avril. Charlevoix et ses élus se sont mobilisés afin de protéger cette tradition importante dans la région.

Le 1er avril est loin d’être une journée amusante pour Julie Gauthier et Robert Mailloux.

« Tout ce qu’on veut, c’est pouvoir le capturer quand il passe », mentionne la propriétaire de Pêcheries Charlevoix, Julie Gauthier.

« Dans la lettre de mandat du ministre, elle dit vouloir favoriser les réseaux locaux, la pêche locale et elle fait complètement le contraire en ce moment », dénonce la députée, Caroline Desbiens.

Les deux seuls pêcheurs à la fascine au Québec tentent toujours d’obtenir le feu vert pour opérer en avril. Depuis quelques semaines, ceux-ci comptent sur le soutien des citoyens et élus de la région.

« Oui on est vraiment très content. En même temps, ça permet de faire une belle éducation au niveau de la population pour que les gens connaissent davantage la pêche à la fascine », explique la pêcheuse de Saint-Irénée.

À Saint-Irénée et L’Isle-aux-Coudres, on souhaite reconnaître le travail des deux Charlevoisiens comme un patrimoine immatériel.

« On veut vraiment que ça se poursuive ce savoir-faire et je pense qu’il faut encourager nos deux pêcheurs à poursuivre la tradition. », mentionne la mairesse de Saint-Irénée, Odile Comeau.

De plus, une campagne a été lancée pour soutenir les deux pêcheurs dans leurs démarches. Des petits poissons plastifiés sont disponibles dans une trentaine de points de vente au coût de 2$.

« Il y a un code QR et ça mène sur la page de moi je roule en avril qui explique un peu la problématique. La population et les commerces ont embarqué. Il y a même des gens  qui font la vente de petits poissons bénévolement comme ça dans leur entourage ou devant les commerces », raconte Julie Gauthier.

« Quand il est question de notre identité, de choses à laquelle on tient et qui nous définissent profondément dont les choses du fleuve, tout le monde est là » dit fièrement Caroline Desbiens.

Plus de 11 000 $ ont été récoltés et les démarches auprès du ministère avancent.

« Maintenant, on nous a dit dernièrement qu’au moins on pourrait conserver le premier mai cette année au lieu d’avoir le 1er juin », signale Mme Gauthier.

Toutefois, Robert Mailloux et Julie Gauthier continuent leur bataille. Une rencontre est prévue avec des fonctionnaires du ministère des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne le 6 avril prochain pour que le poisson roule bel et bien en avril.