Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Changements climatiques : des risques pour la santé

Publié le 28 juin 2019 à 14:57, modifié le 28 juin 2019 à 15:50

Par: CIMTCHAU

Le nord du Nouveau-Brunswick sera plus affecté par les changements climatiques que le reste de la province. C’est ce que révèle un rapport du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick sur l’influence de ces changements sur la santé.

Janine Michaud et Lisette Dubé habitent la rue Ferry à Edmundston. Elles ont été victimes de plusieurs inondations printanières. «Quand le printemps arrive, c’est un gros stress pour moi. Souvent, je suis toute seule et l’autre travail tout le temps, j’ai un œil ouvert l’autre est fermé et des fois je ne dors pas du tout», partage Mme Dubé.

Les études prouvent que les températures extrêmes ont un grand impact sur la santé mentale des sinistrés. «Quand tu as une infestation, tu nettoies chaque année. Ça vient que c’est gros. Qu’ils ne nous laissent pas passer là-dedans une autre année parce qu’on va y passer», craint Mme Michaud. «Ça nous fait mal, c’est notre chez nous, mais il falloir qu’on s’en aille.»

Selon les experts, elles sont loin d’être au bout de leurs peines. D’ici 2050, les températures printanières devraient grimper de 117 % dans la région. Ce qui représente une augmentation d’environ deux degrés Celsius. «Ça peut voir comme effet d’avoir plus d’eau dans l’atmosphère et ça va amener plus de précipitations, donc des hivers avec plus de neige, ou même des épisodes de verglas plus intenses», explique l’écotoxicologue Marc Fraser.

Le nombre de journées de canicule pourrait également tripler.

Les aînés représentent près du quart de la population. Ils risquent particulièrement de développer des problèmes de santé dus aux températures. «On va avoir plus de journées de chaleur accablante, ça va avoir des effets respiratoires, cardiovasculaires chez les personnes vulnérables. Mais on n’entend pas souvent parler de ce que ça peut avoir comme effet sur la santé mentale», affirme M. Fraser.

L’argent constitue une autre source de préoccupation. Les personnes âgées ont généralement peu de moyens financiers pour s’adapter aux changements.

«J’ai 63 ans elle a 61 ans, ou on va aller, on ne peut pas recommencer. Où va-t-on aller ? Dans un appartement encore», s’inquiète Janine Michaud.

C’est pourquoi elles demandent l’aide du gouvernement, espérant un jour se sortir la tête de l’eau.