Cégep de la Gaspésie et des Îles : L’administration doit faire plus avec moins
Publié le 13 décembre 2024 à 16:49, modifié le 13 décembre 2024 à 16:49
Par: Maissem Sahraoui
Le cégep de la Gaspésie et des îles fait face à une situation difficile au niveau de la gestion de son budget et de son administration. Le ministère de l’Enseignement supérieur lui impose des coupures qui l’oblige à faire des choix.
Le Cégep de la Gaspésie et des Îles n’est pas un établissement scolaire en situation de précarité, selon sa directrice générale. Dans les derniers mois, le ministère de l’Enseignement supérieur du Québec a imposé quatre mesures assez restrictives qui rendent difficile le bon fonctionnement des opérations.
« On anticipe que les trois prochaines années vont être beaucoup plus difficiles à boucler le budget et on va devoir faire plus de choix stratégiques sur les travaux que l’on va devoir entreprendre dans nos campus. Ce ne sont pas que les travaux que ça touche, ça touche tout l’appareillage, le mobilier, les équipements informatiques. », explique Yolaine Arseneau, directrice générale de l’établissement scolaire.
Un plafond au budget d’investissement fait passer les fonds disponibles de près de 2,2 millions de dollars par an à 1,5 million. Une diminution de près de 800 000$. La directrice générale précise que le budget de fonctionnement n’est pas touché.
« Ça nous met des contraintes supplémentaires dont on n’aurait pas besoin et je pense qu’on vient vraiment jouer dans notre autonomie, dans notre capacité de prendre des décisions. On nous met devant le fait accompli, dans des situations où on aurait pu peut-être contribuer à trouver des solutions avec notre ministère. », ajoute-t-elle.
L’administration fait également face à un gel d’embauche qui l’empêche de remplacer des départs à la retraite ou des congés maternité. Une limite des heures rémunérées autorisées a été imposée. Sans parler de la loi restreignant le recrutement d’étudiants hors Québec.
« Tôt ou tard, on peut imaginer qu’il y aura une répercussion si jamais il y avait d’autres compressions supplémentaires qui nous arrivaient ou si on n’arrive pas. Au moins, à rehausser notre nombre d’heures rémunérées. », craint Yolaine Arseneau.
Si pour le moment, la vie étudiante et les projets en cours ne sont pas affectés, l’incertitude plane pour la direction.
« Ce que je déplore, en plus, c’est que ce sont des mesures qui nous sont arrivées sans qu’on le sache, sans en avoir été préalablement informé. Si c’était dans le cadre d’une stratégie, on ne nous l’a pas communiqué et les informations nous arrivent au compte-gouttes, une fois la session commencée. », ajoute la directrice générale.