Myriam-Sophie Deslauriers  (directrice de production, codirectrice artistique et cofondatrice du Festival BleuBleu) est native de Carleton. Elle est fière de l’engouement suscité par le festival, qui se démarque par sa programmation paritaire et inclusive.

Les administratrices du festival ont particulièrement à coeur les enjeux de représentativement. Elles avouent cependant que ce n’est pas toujours simple de mettre des femmes en tête d’affiche, parce que tout le réseau de la scène musical a encore du chemin à faire. Or, lorsque cette démarche est faite en amont, cela aide à mettre de l’avant des visages plus diversifiés : « Même dans ce qu’on se fait proposer, dans ce qu’on a booké, surtout dans certains genres de musique, il faut faire un effort. »(Myriam-Sophie Deslauriers)

Dans un contexte où l’on dénonce la sous-représentativité des femmes et de la diversité dans le milieu musical, élaborer une programmation est un exercice foncièrement politique. Safia Nolin (artiste en résidence et administratrice, Festival BleuBleu, reconnaît que le festival fait des efforts depuis ses tous débuts pour se faire plus inclusif.

Une résidence de création a été organisée entre Safia Nolin et Maryse Goudreau, une artiste originaire de la Baie-des-Chaleurs. L’ambition du festival est de créer  des ponts entre les artistes qui sont issus de la région de Montréal, et ceux qui vivent en région : « Je pense qu’on a beaucoup de talent localement pis qu’on est là pour les mettre en valeur  et de créer des liens entre les membres de l’industrie situés dans grands centre et les membres de l’industrie qui sont plus locaux. » (Myriam-Sophie Deslauriers)

Le festival se tiendra dans différents lieux emblématiques de Carleton, comme la Cabane à Eudore, la Chapelle du Mont-Saint-Joseph et le sentier de l’Éperlan, où se tiendra un spectacle de son et lumière. Parmi les événements spéciaux, cette année, un son et lumières dans le sentier de l’Éperlan, du Mont-Saint-Joseph :

« C’est vraiment quelque chose d’immersif, c’est très féérique, là-bas, il y a des lucioles. » (Myriam-Sophie Deslauriers)

Myriam-Sophie ne s’étonne pas du succès de l’événement cette année : « C’est sûr qu’on arrive d’une année de pandémie, tout le monde avait le goût d’avoir des billets. On est les premiers, les gens avaient le goût de sortir. ».

BleuBleu pourrait rapidement devenir un incontournable dans le circuit des festivals gaspésiens, aux côtés du festival en Chanson de Petite-Vallée et du Festival du Bout du Monde.

2000 mille festivaliers sont attendus jusqu’à dimanche, le 28 juin.