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Bas-Saint-Laurent: 82 % de la relève des infirmières poursuit au baccalauréat

Publié le 13 novembre 2017 à 08:32, modifié le 13 novembre 2017 à 08:32

Par: CIMTCHAU

L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a dévoilé jeudi que 74 469 infirmières et infirmiers étaient inscrits au Tableau en 2016-2017, soit 263 membres de plus que l’année précédente. Par ailleurs, l’OIIQ a délivré quelque 3 400 permis d’exercice pour la même période. Toutefois, à la fin de l’exercice, soit au 31 mars 2017, 17 % de ces nouveaux titulaires de permis n’avaient toujours pas d’emploi au Québec.

 

Si l’on ajoute les nouvelles recrues qui ont obtenu leur permis depuis le 31 mars et qui sont toujours sans emploi, on compte près de 1 000 infirmières et infirmiers de la relève qui sont prêts à intégrer le marché du travail. « On se prive ainsi d’une main-d’œuvre qualifiée et disponible alors que tout indique que le réseau de la santé en a un urgent besoin », souligne Lucie Tremblay, présidente de l’OIIQ. Soulignons que parmi cette relève sans emploi, environ 250 sont des diplômés hors Québec qui ont obtenu leur permis d’exercice au Québec.

Bas-Saint-Laurent : 82 % de la relève infirmière poursuit sa formation au baccalauréat
Au 31 mars 2017, 1 895 infirmières et infirmiers exerçaient la profession dans la région du Bas-Saint-Laurent, soit 2,7 % de l’effectif provincial. L’effectif infirmier de la région a enregistré une diminution de 1,1 % en 2016-2017, comparativement à une augmentation de 0,4 % pour l’ensemble du Québec. Néanmoins, la région compte toujours 9,5 infirmières pour 1 000 habitants, ce qui la place au-dessus de la moyenne provinciale de 8,4.

Le Bas-Saint-Laurent se démarque par le taux de poursuite des études universitaires le plus élevé de la province : 82 % de la relève infirmière (permis délivrés de 2012-2013 à 2016-2017) titulaire d’un DEC en soins infirmiers s’est inscrite au baccalauréat dans l’année suivant l’obtention du DEC. En outre, le Bas-Saint-Laurent affiche l’un des meilleurs taux de rétention de sa relève infirmière : 83 % exercent toujours dans la région 5 ans après l’entrée dans la profession. Enfin, on note que le taux d’emploi à temps complet a diminué en 2016-2017, comme dans l’ensemble du Québec, et se situe à 54 %, soit plus de 4 points sous le taux provincial de 58,4 %.

 

Portrait national

Une intégration plus lente sur le marché de l’emploi
L’accès plus lent de la relève au marché de l’emploi est une situation qui perdure depuis trois ans et qui demeure un enjeu pour l’offre de services en soins infirmiers. Rappelons que jusqu’en 2013-2014, moins de 8 % de la relève ne trouvait pas d’emploi dans l’année suivant l’obtention du permis. En 2014-2015, ce taux a grimpé à 11 %, puis à 17 % en 2015-2016 et 2016-2017. En ce qui a trait plus spécifiquement aux diplômés hors Québec qui ont obtenu un permis de l’OIIQ en 2016-2017, 33 % n’avaient pas d’emploi à la fin de l’année; ce taux était inférieur à 15 % jusqu’en 2014-2015.

Un meilleur taux d’emploi pour les diplômés universitaires
La diminution du taux d’emploi touche principalement la relève titulaire d’un diplôme collégial ou la relève diplômée hors Québec. Si on tient compte seulement de la relève titulaire d’un baccalauréat en sciences infirmières (formation initiale), son taux d’emploi se maintient autour de 90 %.

Forte diminution du taux d’emploi à temps complet
Au 31 mars 2017, parmi la relève qui avait un emploi, seulement 19 % travaillait à temps complet. À titre comparatif, en 2012-2013, le taux d’emploi à temps complet de la relève atteignait un sommet de 47 %, mais cette statistique n’a cessé de diminuer depuis. Parallèlement, le taux d’emploi occasionnel de la relève est passé de 9 % à 23 %.

Par conséquent, le taux d’emploi à temps complet pour l’ensemble de l’effectif infirmier du Québec a perdu presque 2 points de pourcentage au cours des 2 dernières années pour s’établir à 58,4 % en 2016-2017. Quant au taux d’emploi occasionnel, il demeure stable dans son ensemble, oscillant autour de 8 %, tandis que le taux d’emploi à temps partiel est passé de 32,5 % à 33,2 % au cours de la dernière année.

L’effectif infirmier rajeunit
D’une part, l’année 2016-2017 a été marquée par le plafonnement des départs à la retraite, qui étaient en hausse depuis une dizaine d’années. D’autre part, la relève continue d’affluer en très grand nombre malgré une intégration plus lente du marché du travail. Ainsi, l’âge moyen de l’effectif a diminué de plus d’un an depuis 2011 pour se chiffrer à 41,6 ans au 31 mars 2017. De ce fait, le sommet de la pyramide des âges s’est déplacé du côté des plus jeunes. Les infirmières et infirmiers âgés de 25 à 34 ans sont désormais plus nombreux que les 45-54 ans, soit 17 888 contre 17 439.