Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Banques alimentaires : les effets de la crise du verglas se font encore sentir

Publié le 12 décembre 2017 à 15:26, modifié le 12 décembre 2017 à 15:26

Par: CIMTCHAU

Les effets de la crise du verglas se font encore sentir dans la Péninsule acadienne.

Les demandes à la banque alimentaire de Caraquet sont plus élevées. Une situation qui reflète bien le haut taux de pauvreté dans la province.

La banque alimentaire Ami Soleil de Caraquet enregistre une augmentation de sa demande mensuelle d’environ 40% depuis la crise du verglas. Une centaine de familles reçoivent des boîtes de nourritures tous les mois. « En février, mars et avril, on a eu une augmentation d’une trentaine de familles qui sont apparues dans nos livres. C’est devenu une clientèle qui revient », explique le gestionnaire, René Pinet.

Selon René Pinet, cette augmentation s’explique par le fait que les personnes qui vivent dans la pauvreté ont pris connaissance de l’accessibilité de ce service. « Les gens qui sont dans le besoin se sont aperçus que c’était une ressource qui était à leur disponibilité », dit-il.

Cette forte demande reflète la situation au Nouveau-Brunswick dit le militant pour la justice sociale, Claude Snow. Une personne sur sept vit dans la pauvreté. « La moitié des gens qui sont sur l’aide sociale sont des personnes seules et elles vivent avec la moitié du seuil de la pauvreté », affirme-t-il.

Les personnes seules bénéficiant d’aide sociale reçoivent environ 575 $ par mois. Le seuil de pauvreté est de 18 000 $. « Pour une famille, c’est un peu plus de 800 $ et même jusqu’à 900 $ par mois sur l’assistance sociale. 900 $, quand tu as quatre bouches à nourrir, ce n’est pas beaucoup », indique Claude Snow.

Claude Snow croit qu’il ne faut pas seulement offrir de l’aide financière, mais aussi de l’aide psychologique. « Il faudrait que les travailleurs sociaux recommencent à visiter les gens dans les maisons comme cela se faisait auparavant. Ce qui arrive, c’est que derrière des portes fermées les gens souffrent en silence », mentionne-t-il.

Heureusement, il n’y a pas seulement la demande qui est plus grande chez Ami Soleil depuis le verglas, les dons aussi. Les bénéficiaires seront gâtés pour les Fêtes.

« On peut doubler les boîtes régulières. On ajoute aussi une dinde ou un jambon. À travers les dons que l’on reçoit, on peut remettre des jouets aux familles qui ont des enfants », exprime René Pinet.