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Baies de genévrier : bientôt une culture au Bas-Saint-Laurent?

Publié le 4 janvier 2023 à 18:10, modifié le 5 janvier 2023 à 17:09

Par: CIMTCHAU

Avec la multiplication des distilleries ces dernières années, la production de gins québécois a explosé.

Cette situation pourrait bientôt bénéficier à la région du Bas-Saint-Laurent, ou on retrouve la matière première de ce spiritueux, les baies de genévrier à l’état sauvage. «  Au Québec, étant donné que ça ne pousse que le long du fleuve Saint-Laurent ou sur les dessus de montagnes un peu dénudées, c’est difficile d’organiser des cueillettes, donc l’agriculture va permettre d’avoir un approvisionnement de baies de genévrier  façon éthique. », soutient le maraîcher et propriétaire de la Distillerie Fils du Roy, Jonathan Roy. « À l’état sauvage,  ils ne peuvent pas être exploités, on détruirait complètement la population, on affaiblirait complètement la population », affirme l’agronome et chargé de projet à l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent.

Un projet de recherche sur la culture du genévrier a été mis sur pied en 2017 par Biopterre.  Entre 400 et 600 plants de genévriers ont été implantés chez huit producteurs agricoles dans chacune des MRC du Bas-Saint-Laurent dont la Distillerie Fils du Roy. L’initiative vise à documenter la culture du genévrier au Québec.

« Combien de temps pour une cueillette soutenable: est-ce que  c’est 2 ans, 3 ans, 4 ans? En nature  on dit que c’est  environ une dizaine d’années avant de cueillir des baies de genévrier dans un plant», affirme Jonathan Roy.

Récemment un autre projet de recherche proposé par les Saveurs du Bas-Saint-Laurent, a reçu une aide financière de Québec de plus de 400 000$. Plusieurs paramètres seront étudiés pour permettre la mise en place d’une production à grande échelle à commencer par l’approvisionnement. « Les pépinières c’est hyper important et il n’existe pas de pépinières de genévriers. On l’a vue pendant le projet, il y a certaines étapes qu’on ne comprend pas encore ou qu’on est en voie de contrôler », indique-t-il.

L’aide financière vise également à développer de nouveaux marchés en parallèle de la culture du genévrier.

« Si on peut développer un certain modèle qui permettra de fournir des baies de genévrier, mais aussi des aromates qui sont un peu plus difficiles à trouver qui permettront aux distilleries de s’approvisionner et en baies de genévrier et en aromates », dit le propriétaire de la Distillerie Fils du Roy.

« Entre chacun des rangs de genévrier,  on a des aromates  aussi. On fait pousser de l’agastache, on a de la menthe indigène du Québec, il y a de la bourrache entre autres, dépendamment des sites il y a différents aromates », ajoute-t-il.

Plusieurs variables restent à être déterminées et il faudra attendre encore plusieurs années pour savoir le sort réservé à l’industrie du genévrier au Bas-Saint-Laurent.