« On est arrivé à la fin, on est arrivé au moment où on a besoin absolument d’avoir des sommes d’argent », avoue le président de la Coopérative Alimentaire de Baie-Sainte-Catherine, Sylvain Ménard

La Coop Alimentaire de Baie-Sainte-Catherine doit rapidement renouveler ses installations liées à sa station d’essence. Les réservoirs de la Coop ont maintenant plus de 25 ans. Une question de temps avant qu’ils soient contaminés.

« C’est un ultimatum qu’on a eu effectivement les relevés sont faits tous les matins.  Il n’y a pas d’eau, mais la journée qui en aura, on va devoir arrêter de vendre de l’essence et là ça va devenir catastrophique pour le magasin Coop de Baie-Sainte-Catherine, les citoyens et tout le monde », lance l’homme.

Et catastrophique, ça signifie la fin de l’épicerie et de la station-service dans la municipalité d’un peu plus de 170 habitants.

« C’est un projet qui nous tient à cœur forcément parce que ça nous amène directement à la survie du magasin », soulève le président.

Au total, le remplacement des réservoirs et de l’équipement pétrolier coûtera plus de 290 000$. La coop a reçu l’aide notamment de plusieurs organisations, dont 100 000 $ de la MRC de Charlevoix-Est.

« Il nous manque en fait un 23 719$ selon le budget », indique M. Ménard.

Notons que ce manque à gagner pourrait augmenter si le fonds d’aide au développement du milieu de 75 000 $ de Desjardins n’est finalement pas octroyé.

Le maire et ses concitoyens alarmés

Et la municipalité de Baie-Sainte-Catherine est préoccupée par la situation.

« La coopérative on ne peut pas s’en passer. Ça serait dur pour un petit village comme nous autres en saison touristique, mais ça serait encore plus dur parce que le touriste dirait hey on s’en va l’autre bord ou on arrête à Saint-Siméon à la place et Baie-Sainte-Catherine se vide tranquillement », s’inquiète le maire Donald Kenny.

Ses citoyens et visiteurs sont tout autant inquiets.

« Ça va prendre une subvention, parce que nous autres en tant que citoyen, on n’a pas les moyens de changer les tanks là, c’est assez dispendieux et c’est un indispensable », indique un Baie-Catherinois.

« On a traversé tout à l’heure, on espérait bien avoir des pompes à la sortie du bateau, car il n’y avait pas assez d’essence dans la moto pour faire plus loin là on était très content de voir qu’il avait une pompe ici », racontent des touristes.

La coopérative lance donc un cri du cœur aux deux paliers gouvernementaux, à toute personne et compagnie qui souhaiterait investir dans le magasin afin de le sauver.