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Avenir des médias : des recommandations limitées pour les télés et radios locales

Publié le 4 décembre 2020 à 17:28, modifié le 4 décembre 2020 à 17:29

Par: CIMTCHAU

Le rapport de la commission parlementaire sur l’avenir des médias a été publié plus tôt cette semaine. Il est accueilli de façon mitigée en région.

Le rapport compile 2 ans de travaux sur ce dossier et fait 20 recommandations pour soutenir le secteur qui est en crise. Les premières réactions montrent de la déception. «Il n’y a rien là-dedans qui constitue une aide directe qui va nous aider à continuer à produire comme on le fait actuellement et continuer à produire une information de qualité destinée à nos citoyens», affirme le directeur général de Télé Inter-Rives, Pierre Harvey.

Selon le rapport, la principale source d’information locale pour 47 % des Québécois, c’est la télévision. Si les recommandations du rapport ne sont pas suivies, les conséquences pour les médias régionaux pourraient être dramatiques. «Il n’y a rien de bon qui s’en vient, nous on est dans une situation de maintien de service. (…) Si on a plus les revenus actuellement pour supporter ça, évidemment ce sont des services qui risquent de disparaître dans l’avenir», ajoute Pierre Harvey.

Les médias écrits privilégiés

Autre point de déception l’iniquité entre les différents supports. Les médias écrits bénéficient toujours d’un crédit d’impôt sur leur masse salariale, mais pas la télé ou la radio. «Notre compagnie télé Inter-Rives qui exploite quatre stations de télévision dans l’Est-du-Québec investit 4 millions de dollars annuellement pour faire de l’information locale tous les jours. Ça devient de plus en plus difficile à soutenir pour nous », complète Pierre Harvey.

La commission propose toutefois d’augmenter le placement publicitaire sur dans les médias québécois plutôt que les géants comme Google, Amazon ou Facebook. «On a essayé au moins de négocier une certaine ouverture de la part de la majorité gouvernementale qui était autour de la table. Ce n’est pas une très grande ouverture, mais ça démontre au moins qu’autour de la table les gens conviennent qu’il y a un problème et qu’il faudrait si attaquer éventuellement,» confirme le député du Parti Québécois, Harold lebel qui a participé aux travaux.

C’est l’avenir de l’information locale et régionale qui est en jeu ? «Si on ne sait pas ce que l’on dit dans nos propres régions, on ne fait pas connaître nos réalités à l’ensemble du Québec, ça a des conséquences. Ça a des conséquences de développement, d’attractivité oui, ça a des conséquences importantes au niveau économique et social», termine Harold Lebel.

Le rapport est maintenant entre les mains du gouvernement qui décidera s’il donne suite aux recommandations.