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Assurance-emploi : Une réforme est essentielle, exige l’alliance interprovinciale

Publié le 1 septembre 2021 à 16:22, modifié le 1 septembre 2021 à 16:22

Par: Jérôme Gagnon

Le retour imminent à l’assurance-emploi comme principale garantie pour le budget des travailleurs inquiète. Des syndicats et employeurs demandent au prochain gouvernement fédéral de réformer le régime actuel.

Un nuage gris plane au-dessus de plusieurs travailleurs selon l’alliance interprovinciale, une coalition de groupes de chômeurs et de syndicats de l’est du Canada.

 « Je suis tellement en colère, parce que j’ai des gens désespérés anxieux, tannés et ils se demandent qu’est-ce qu’ils vont faire cet hiver ? », s’exclame la coordonnatrice d’Action-Chômage Côte-Nord, Line Sirois

« Et souvent l’équation qui est faite c’est qu’on devrait prendre ces chômeurs-là ces chômeuses-là et les envoyer travailler dans cette entreprise-là, mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne », explique Guillaume Tremblay, le président du Conseil central de la Côte-Nord-CSN.

Les critères de l’assurance-emploi ont été allégés durant la pandémie. Il faut désormais travailler 420 heures pour accéder à des prestations qui peuvent aller jusqu’à 50 semaines. Toutefois, un problème est pointé du doigt.

« Je reçois à peu près 30 appels par jour de gens qui me demandent : je ne comprends pas la loi, je ne comprend pas le système,  pourquoi il y a des gens qui vont avoir accès à 50 semaines, puis moi je vais avoir accès à peu près à 14 à 19 semaines », dénonce Line Sirois.

Et quelle serait la solution?

« 420h- 35 semaines ce qui donnerait assez pour le temps partiel puisque 35 semaines suffiraient pour faire le tour et toutes les qu’on soit du milieu syndical du milieu patronal dans l’industrie saisonnière tout le monde s’entend que c’est ça serait un bon chiffre », mentionne Mme Sirois

Les employeurs de Tadoussac mettent de la pression sur le gouvernement. Selon eux une nouvelle réforme de l’assurance-emploi permettrait de retenir les travailleurs sur la Côte-Nord.

« Si l’employé fait sa demande passer le 18 septembre il y a 14 semaines s’il fait sa demande avant le 18 septembre il y a 50 semaines où est la logique dans tout ça. On travaille comme des acharnés pour sauver notre entreprise », lance Paryse Deschênes,  copropriétaire de La Galouïne Auberge & Restaurant.

Elle reçoit entre autres une forte pression de ses employés afin qu’ils respectent les heures exigées par le fédéral.

« C’est normal qu’ils soient inquiets là. Je veux dire quand t’as une famille, puis qu’en février tu n’as plus rien pour les faire manger, c’est là que tu dois te poser des questions. Je pense que nos gouvernements doivent faire quelque chose », ajoute la femme.

Afin de faire bouger les choses, l’alliance interprovinciale entendra les candidats à l’élection fédérale lors d’un débat la semaine prochaine.