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Arrêt de production de deux semaines à l’usine Résolu de Clermont

Publié le 30 mai 2019 à 15:20, modifié le 30 mai 2019 à 17:40

Par: CIMTCHAU

Après l’usine F.F. Soucy à Rivière-du-Loup, c’est maintenant au tour de Produits forestiers Résolu de Clermont de fermer ses machines pour une période de deux semaines. Une nouvelle qui est loin de plaire.

Du 10 au 25 juin prochains, le stationnement de l’usine Produits forestiers Résolu de Clermont sera pratiquement vide. Comme la production du papier journal sera interrompue pendant cette période, les 154 employés seront presque tous en congé forcé.

« On a expliqué à nos employés que la raison était due aux conditions qui sont difficiles dans le papier journal. Ce n’est pas nouveau. Il y a des cycles où des fois ça va mieux, des fois ça va moins bien. Depuis le début de cette année, c’est un cycle qui est plus difficile », admet le directeur de l’usine de Clermont, Jean-Pierre Bouchard.

« Malgré le fait que nous soyons l’un des plus importants producteurs de papier journal au monde, on doit faire cet arrêt pour ajuster les inventaires. C’est directement relié au déclin de la demande du papier journal entre autres en Amérique du Nord », explique le directeur principal des Affaires publiques et relations gouvernementales du Canada chez Produits forestiers Résolu, Karl Blackburn.

Une nouvelle qui est difficile à avaler pour les employés.

« Ce n’est pas plaisant pour personne. Personne ne prend ça avec le sourire, youpi deux semaines de vacances. C’est très inquiétant. On est tous du monde avec des petites familles, il y a beaucoup de jeunes. Ils ont des maisons, des obligations. Durant ces deux semaines, il y a deux options. Sois tu prends des vacances, ou tu vas donner ton nom au chômage. Tu fais tes semaines d’attente et peut-être que tu auras un chèque si ça s’étire », mentionne le président du Syndicat des travailleurs du papier de Clermont, Claude Rouleau.

Dernièrement, un arrêt planifié de la production pendant deux semaines a permis de faire des travaux de maintenance à l’usine par l’ensemble des employés. La direction avoue que si elle avait pu prévoir la fermeture de l’usine en juin, elle aurait déplacé ces travaux à cette date. « Ça aurait été logique de faire ça, mais on ne le savait pas à ce moment-là. S’il y a des élections, s’il y a des événements majeurs, la demande peut varier. On ne contrôle pas tout, et on ne peut pas prévoir », rappelle Jean-Pierre Bouchard.

Depuis un an, la demande de papier journal a chuté de 19%. Et depuis 2000, cette statistique atteint 80%. Plusieurs craignent donc que les arrêts de production se multiplient dans le futur.