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Après un lock-out, une injonction s’abat sur les syndiqués de Red Pine

Publié le 25 février 2020 à 16:57, modifié le 25 février 2020 à 16:57

Par: CIMTCHAU

Après avoir décrété un lock-out le 13 février dernier, le site d’enfouissement de Red Pine à Allardville a obtenu une injonction des tribunaux. Les syndiqués ne comptent toutefois pas se laisser abattre par la manœuvre.

Les employés syndiqués de Red Pine ne peuvent désormais être plus de six à manifester devant les locaux du site. Ils doivent également laisser les briseurs de grève circuler librement. Une mesure nécessaire pour la directrice générale de la CSR Chaleur, Jocelyne Haché. Si le site venait à fermer par manque d’effectifs, les coûts supplémentaires de transport devraient être assumés par la population.

« Ça aurait des conséquences environnementales, on a beaucoup d’eau usée qu’on doit traiter sur une base quotidienne, absolument, faut que ce soit géré. Ensuite, on dessert tout le nord-est de la province, donc y’aurait fallu détourner des déchets vers d’autres sites d’enfouissement, ce qui est quand même assez coûteux en termes de transport. » nous explique-t-elle.

Une opinion qui n’est pas partagée par le syndicat qui dénonce l’attitude de l’employeur. Ce dernier a décidé de mettre de côté ses demandes salariales pour faciliter la discussion. Malgré tout, la question des congés syndicaux et médicaux a mené à une impasse.

Le représentant syndical Robert Lemoyen nous mentionne qu’un lock-out ou une grève n’avaient jamais été envisagés comme une option favorable par les syndiqués, et ce, malgré les 2 ans de négociations « L’option qui a toujours été privilégiée par nos membres c’était de négocier, puis le 17 décembre on a retiré 9 articles pour favoriser le développement des négociations et l’employeur a tout simplement décidé de quitter la table. Y’avais pas la nécessité d’injonction, si les partis s’étaient assis et qu’on avait négocié, et il n’y aurait pas eu raison d’un lock-out également. »

Bruno Leboutiller qui travaille au site d’enfouissement depuis plus de 26 ans se désole de la situation.

« On n’a jamais subi des choses comme ça, c’est une première pour tous les employés. Je suis vraiment déçu, je ne pensais pas que nos employeurs nous traiteraient comme ça », témoigne-t-il visiblement ému.

Suite à l’injonction, les syndiqués ont trouvé d’autres moyens de faire pression. Une pétition est distribuée dans la région et l’appui de la population se fait sentir.

Rolland Cormier, un résident était d’ailleurs présent sur place pour soutenir les syndiqués : « On est ici pour les supporter moralement avec les actions draconiennes que l’employeur a décidé de faire en les sortant en lock-out. On va s’organiser que financièrement ces gens-là puissent payer leurs factures à la fin de la semaine et à la fin du mois. »

Les négociations reprendront le 12 mars prochain. Les services d’une conciliatrice seront à nouveau demandés. Les deux parties souhaitent en arriver à une entente le plus rapidement possible.